- EAN13
- 9782702145333
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 18/01/2012
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Calmann-Lévy 28,40
Les relations entre banquiers et clients, parfois violentes, souvent
méfiantes, sont fondées sur des contradictions profondes venant de deux
définitions de ce qu’est la banque : une institution sociale assurant un
service public ou un espace marchand poursuivant des buts uniquement
monétaires.
Les banques françaises ont entamé dans les années 1960 un tournant commercial
qui a transformé leurs modes de recrutement, leur management et les services
proposés aux clients. Dans les années 1960 et 1970, le client bancaire « type
» était un salarié disposant d’un revenu permanent, qui lui permettait de
projeter épargne et crédits. Alors que la situation de l’emploi a changé, que
les carrières sont moins sûres, et que l’insertion professionnelle des jeunes
générations s’est compliquée, les banques continuent à exiger une stabilité
professionnelle, mais aussi personnelle et familiale. Cela les mène soit à
rejeter une partie de leurs clients, soit à trouver des moyens de faire «
comme si » les clients ressemblaient aux salariés stables nécessaires au
commerce d’argent tel qu’elles l’ont organisé.
Les clients eux-mêmes font en sorte de ressembler au modèle exigé. Au travers
d’entretiens avec des emprunteurs de crédit immobilier, L’Épreuve de l’argent
donne à voir ces efforts de mise en conformité de soi avec l’image du « bon
client bancaire ».
Ce livre de « sociologie du quotidien » permet à chaque lecteur, tout
particulièrement en période de crise financière, de se retrouver et de
s’interroger sur son propre rapport à la banque et à l’argent.
méfiantes, sont fondées sur des contradictions profondes venant de deux
définitions de ce qu’est la banque : une institution sociale assurant un
service public ou un espace marchand poursuivant des buts uniquement
monétaires.
Les banques françaises ont entamé dans les années 1960 un tournant commercial
qui a transformé leurs modes de recrutement, leur management et les services
proposés aux clients. Dans les années 1960 et 1970, le client bancaire « type
» était un salarié disposant d’un revenu permanent, qui lui permettait de
projeter épargne et crédits. Alors que la situation de l’emploi a changé, que
les carrières sont moins sûres, et que l’insertion professionnelle des jeunes
générations s’est compliquée, les banques continuent à exiger une stabilité
professionnelle, mais aussi personnelle et familiale. Cela les mène soit à
rejeter une partie de leurs clients, soit à trouver des moyens de faire «
comme si » les clients ressemblaient aux salariés stables nécessaires au
commerce d’argent tel qu’elles l’ont organisé.
Les clients eux-mêmes font en sorte de ressembler au modèle exigé. Au travers
d’entretiens avec des emprunteurs de crédit immobilier, L’Épreuve de l’argent
donne à voir ces efforts de mise en conformité de soi avec l’image du « bon
client bancaire ».
Ce livre de « sociologie du quotidien » permet à chaque lecteur, tout
particulièrement en période de crise financière, de se retrouver et de
s’interroger sur son propre rapport à la banque et à l’argent.
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