Le pandanus rouge, Corps, différence des sexes et parenté chez les Ankave-Anga (Papouasie-Nouvelle-Guinée)
EAN13
9782735114818
Éditeur
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Date de publication
Collection
Chemins de l’ethnologie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le pandanus rouge

Corps, différence des sexes et parenté chez les Ankave-Anga (Papouasie-Nouvelle-Guinée)

Éditions de la Maison des sciences de l’homme

Chemins de l’ethnologie

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Cet ouvrage décrit et analyse le contexte symbolique, les modalités
quotidiennes et les aspects rituels des relations entre les hommes et les
femmes chez les Ankave, une société d'horticulteurs forestiers du centre de la
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cette première étude d'un groupe anga des basses
terres permet également une comparaison avec d'autres Anga (Baruya et Sambia)
qui révèle de profonds contrastes dans les organisations sociales de cette
région. Chez les Ankave, les représentations du corps et celles des éléments
du monde végétal et animal associés aux substances qu'il produit et excrète
sous-tendent et relient plusieurs domaines de la réalité sociale. En
particulier, on attribue aux substances féminines — et notamment au sang dont
les mères nourrissent le foetus — un rôle primordial dans la procréation et la
croissance des êtres humains auquel font écho un antagonisme sexuel moins
marqué que chez d'autres groupes anga, la forme des échanges qui ponctuent les
étapes du cycle de vie et diverses particularités du système de parenté. Ces
représentations de la gestation et de la naissance modèlent également les
initiations masculines. Comme souvent en Nouvelle-Guinée, celles-ci répondent
au souci de transformer les garçons en adultes — et autrefois en guerriers —,
tout en établissant l'asymétrie des rapports entre les sexes. Mais alors que
plusieurs groupes anga attribuent au sperme la capacité de faire croître les
initiés lors de pratiques homosexuelles ritualisées, c'est le jus du pandanus
rouge, un substitut végétal du sang, que les Ankave mettent au centre des
rites masculins. PASCALE BONNEMÈRE est chargée de recherche au CNRS (Centre de
recherche et de documentation sur l'Océanie, Marseille). Elle mène des
enquêtes de terrain chez les Ankave depuis 1987 et a publié plusieurs articles
dans des revues et ouvrages spécialisés.
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