Œuvres complètes
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EAN13
9782251448015
ISBN
978-2-251-44801-5
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Editio minor
Nombre de pages
1394
Dimensions
21,8 x 16 x 5 cm
Poids
1300 g
Langue
français
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Œuvres complètes

Les Belles Lettres

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Cette traduction intégrale (à l’exception de quelques textes apocryphes, rejetés par la majorité des critiques), est la première en France depuis celle d’Émile Chambry, qui date de 1933-1934.
Lucien est né vers 120 après J.-C., à Samosate, aux confins de l’Empire romain, alors à l’apogée de sa puissance. Très vite, il abandonne sa langue natale, sans doute l’araméen, pour embrasser la culture grecque. Devenu un brillant orateur, il voyage dans le Bassin méditerranéen, où son éloquence mordante lui
vaut fortune et gloire.
Malgré les siècles qui nous séparent de lui, son scepticisme désabusé, son refus des fanatismes, de la superstition, des faux prophètes, des cultes irrationnels, des maîtres à penser qui manipulent la jeunesse, sont d’une actualité brûlante.
Le regard qu’il porte sur la société est très noir : il voit avec dégoût triompher convoitise, cruauté, servilité, vulgarité… Satiriste dans l’âme, il stigmatise l’hypocrisie sous toutes ses formes. Son humour est dévastateur, qu’il caricature coquettes, pédants, gloutons, débauchés, ou misanthropes.
Le rire, cruel ou bon enfant, est toujours présent, notamment quand il revisite la mythologie traditionnelle et campe des dieux bougons, colériques, jaloux…
Ses voyages fantaisistes sur la lune, au fond des Enfers ou dans le ventre d’une baleine, témoignent d’une imagination sans limite et sont d’une drôlerie irrésistible.
Cette œuvre si riche, qui joue de manière irrévérencieuse avec les modèles hérités de la Grèce classique, a inspiré les grands humanistes (Thomas More,
Érasme, Rabelais, Cyrano de Bergerac, Fénelon, Fontenelle, Swift) et même certains peintres de la Renaissance. Comme Plutarque, mais à sa manière ironique, Lucien a été un des relais principaux entre l’Antiquité gréco-latine et nous.

Cette traduction intégrale (à l’exception de quelques textes apocryphes, rejetés par la majorité des critiques), est la première en France depuis celle d’Émile Chambry, qui date de 1933-1934.
Tous ces textes, soit 80 œuvres retraduites et annotées, réunis en un seul beau volume, forment un vrai cadeau. D'autant qu'Anne-Marie Ozanam n'hésite pas à prendre quelques risques. Elle invente ainsi des équivalents aux calembours, compose des vers quand le texte l'impose, traduit en français du XVIe siècle les pages où Lucien se pique de vieux style, etc.
Anne-Marie Ozanam s'acquitte, pour Lucien de Samosate, d'un travail monumental, l'équivalent contemporain de celui jadis accompli par Jacqueline de Romilly pour Thucydide.
Composée d'écrits rhétoriques, de récits, de pamphlets et de dialogues d'une valeur inégale, son œuvre nous invite à ne pas prendre les pédants trop au sérieux mais plutôt à rire de leurs postures. L'on vient à se demander si se moquer de la philosophie, pour reprendre la formule de Pascal, c'est vraiment philosopher.
Des 78 textes ici rassemblés, aucun ne provoque l'ennui. Qu'il voyage sur la Lune, qu'il visite les Enfers, qu'il se mette lui-même en scène ou qu'il apostrophe philosophes, historiens et charlatans, Lucien démasque l'hypocrisie et l'inculture, vilipende la prétention et la suffisance, met à bas illusions et impostures.
Loin d'être d'une lecture austère, l'œuvre de Lucien de Samosate est celle d'un sceptique et d'un humoriste qui a modelé la culture satirique européenne. [...] Railleur et caricaturiste de son temps, sachant maîtriser toutes les ressources du burlesque, il conjugue la comédie au dialogue philosophique et moque les élites intellectuelles tout en ouvrant à un fantastique novateur.
Dans ces 1 400 pages jubilatoires, vous irez sur la Lune avec Lucien à la rencontre des Sélénites, vous vendrez des philosophes aux enchères, vous démasquerez un faux prophète et son serpent-dragon postiche, vous ferez l'éloge d'une simple mouche... Le tout dans une traduction alternant calembours modernes et usage du vieux français pour restituer le grec archaïque et snob utilisé par celui qui se présentait, ironiquement, comme un « barbare ». Le barbare le plus cultivé et élégant de son temps.
Son humour est dévastateur, son scepticisme désabusé, son refus des fanatismes, de la superstition, des cultes irrationnels, sont d'une actualité brûlante.
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