- EAN13
- 9782842424695
- ISBN
- 978-2-84242-469-5
- Éditeur
- Circé
- Date de publication
- 02/12/2022
- Collection
- PENSER LE CINEM (1)
- Nombre de pages
- 334
- Dimensions
- 20,5 x 14 x 2,7 cm
- Poids
- 410 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Offres
Livre-manifeste de Paul Schrader, Le Style transcendantal au cinéma – dont nous donnons ici la première traduction intégrale en langue française – s’est imposé outre-Atlantique depuis 1972 comme la référence majeure sur le statut de l’expression filmique de l’invisible, du Sacré. Son mérite essentiel est d’avoir créé un concept pertinent, le « style transcendantal », pour dire l’excellence de l’image portée à sa limite expressive et d’avoir montré comment ce style structure les images selon un schème ternaire d’expression : la « quotidienneté », la « disparité » et la « stase ».
L’art du cinéaste de style transcendantal exacerbe la tension, la « disparité » entre l’expérience humaine usuelle (réduite à sa structure par la phase stylistique de « quotidienneté ») et la dimension de transcendance qui toujours la hante. Le spectateur se trouve ainsi placé devant un choix inéluctable : refuser ce à quoi il ne peut donner lui-même aucune signification ou accepter l’expression in-humaine de ce qui confère à son expérience une profondeur dont il ne saurait être l’origine : le Transcendant.
Le « style transcendantal » se caractérise dès lors par sa détermination à épurer l’image signifiante en la convertissant pas à pas en image expressive. Cet impératif a été reconnu à des degrés divers par Ozu, Bresson et Dreyer, mais aussi par le néo-réalisme italien. Et c’est ce même chemin qu’explorent les cinéastes, vidéastes et performeurs dont les expériences multiformes forment ce qui se nomme aujourd’hui le slow cinema – comme Schrader l’établit dans l’Introduction à la deuxième édition de son ouvrage, intitulée « Repenser le style transcendantal » (2018), que nous traduisons en Postface.
L’art du cinéaste de style transcendantal exacerbe la tension, la « disparité » entre l’expérience humaine usuelle (réduite à sa structure par la phase stylistique de « quotidienneté ») et la dimension de transcendance qui toujours la hante. Le spectateur se trouve ainsi placé devant un choix inéluctable : refuser ce à quoi il ne peut donner lui-même aucune signification ou accepter l’expression in-humaine de ce qui confère à son expérience une profondeur dont il ne saurait être l’origine : le Transcendant.
Le « style transcendantal » se caractérise dès lors par sa détermination à épurer l’image signifiante en la convertissant pas à pas en image expressive. Cet impératif a été reconnu à des degrés divers par Ozu, Bresson et Dreyer, mais aussi par le néo-réalisme italien. Et c’est ce même chemin qu’explorent les cinéastes, vidéastes et performeurs dont les expériences multiformes forment ce qui se nomme aujourd’hui le slow cinema – comme Schrader l’établit dans l’Introduction à la deuxième édition de son ouvrage, intitulée « Repenser le style transcendantal » (2018), que nous traduisons en Postface.
S'identifier pour envoyer des commentaires.