Une femme invisible

Nathalie Piégay

Éditions du Rocher

  • Conseillé par (Libraire)
    25 août 2018

    Quand Marguerite tombe enceinte dans les années 1900, elle a 19 ans l’enfant qu’elle attend est né d’une aventure, être fille mère est inconcevable pour l’époque...Alors sa mère Claire falsifie le certificat de naissance de son petit fils, il devient Louis Aragon, elle l’adopte. Marguerite devient alors la sœur de son fils Louis. Ce terrible secret elle doit le cacher, malgré elle. Fresque d’une époque où la femme était invisible et ne pouvait être que dans l’ombre d’un mari. Un récit riche en descriptions et fort documenté il vous plongera dans une toute autre époque !
    Elisa


  • Conseillé par
    15 décembre 2018

    C'est vraiment une femme de l'ombre que nous livre Nathalie Piégay. Marguerite Toucas-Massillon, la mère de Louis Aragon, est présentée au départ comme sa sœur pour sauver les apparences... Une femme libre, indépendante, courageuse, qui subvient aux besoins de sa famille en exerçant diverses activités, même si certaines ne sont pas du goût de son fils. Marguerite a vécu une vie très effacée, entre sa famille, particulièrement sa mère, et son amant, Louis Andrieux, à qui elle est toujours restée fidèle. Mais ce récit est-il réellement sa vie ou une fiction plus ou moins imaginée par l'auteur en suivant sa propre vie ? A la fin de ce livre, je n'ai ressenti aucune sympathie pour Aragon à qui on a fabriqué une identité, toujours pour sauver les apparences dans ce milieu très bourgeois. Je me suis sentie un peu perdue dans cette lecture peu explicite...


  • Conseillé par
    8 octobre 2018

    Nathalie Piégay nous propose de découvrir l’histoire de la filiation honteuse, secrète et compliquée de la mère de Louis Aragon.
    Développée avec minutie, imagination et certitudes, cette vie de femme de l’ombre se lit comme un roman !
    Nathalie Piégay nous convie dans les interstices de la biographie de l’auteur d’Aurélien, quelque peu ingrat avec sa mère. Elle va au-delà des biographies déjà écrites pour nous parler de la mère de l’immense écrivain avec son regard de femme, et il m’a semblé que c’est important ici puisqu’elle mobilise son intuition... féminine.
    L’auteure utilise le « je » comme pour mettre en perspective notre monde et celui de cette « famille » de la première partie du XXème siècle.
    Nathalie Piégay partage son obsession pour la mère d’Aragon, peut-être parce qu’elle est convaincue que derrière le grand écrivain existait une grande femme, une mère si peu connue. Émouvant. Et très instructif.