L'Odeur des garçons affamés

Loo Hui Phang, Frederik Peeters

Casterman

  • Conseillé par (Libraire)
    6 avril 2016

    Mêlant avec subtilité récit historique et fantastique, ce western atypique nous offre un panorama majestueux sur l'Ouest Américain de l'année 1872. C'est au cœur de ces territoires sauvages qu'évolue une étrange expédition. A sa tête un ingénieur véreux, suivi d'un photographe au passé douteux et d'un jeune garçon de ferme aux étonnants pouvoirs !
    Une aventure unique aux parfums troublants, une narration sans faille pour un suspense incessant ! Sous le soleil de ces contrées inhospitalières le désir fait rage...
    Margot & Amaury


  • Conseillé par
    16 novembre 2017

    Qu'elle est étrange cette bande dessinée qui débute comme un western et lorgne doucement puis plus franchement vers le surnaturel, l'étrange, le bizarre. Loo Hui Phang est au scénario, son esprit s'égare et ses inventions sans doute incongrues dans un western donnent un coup de jeune et d'originalité au genre. Une courte biographie en fin de volume explique qu'elle s'exprime dans différents domaines, la BD, la littérature, le théâtre, le cinéma, les performances et les installations, preuve sans doute d'une imagination débordante. Frederik Peeters dessine assez classiquement dans les situations ordinaires et son art s'exprime différemment dans les délires d'Oscar le photographe ou dans les situations surnaturelles. L'association des deux fonctionne à merveille.

    L'histoire est bien menée, l'intrigue bien ficelée et le suspense bien maintenu. Tout cela aurait pu suffire à faire un bon album, mais le désir naissant et grandissant, le surnaturel lui donnent un ton très personnel que j'ai beaucoup apprécié. Il n'y a rien que je déteste plus que la sensation de lire ou d'écouter des œuvres copiées ou très inspirées d'autres œuvres sans rien apporter en plus. Le déjà-lu, déjà-vu, déjà-entendu, aucun risque avec cet album au titre énigmatique, L'odeur des garçons affamés.


  • Conseillé par
    1 mai 2016

    Une BD vertigineuse

    « Les Grandes Plaines peuvent causer un genre de vertige horizontal ». Sensation qui saisit le lecteur au fur et à mesure qu’il tourne les pages de cet album. Nous sommes au 19e siècle en Amérique du Nord, un photographe accompagne un géologue dans une mission de reconnaissance, un troisième larron fait office de domestique. Le trio déambule au milieu de paysages sans limite d’horizon, sauvages, et peuplés d’Indiens.

    Le bel Oscar Forrest est un esthète en fuite à la suite d’une histoire d’escroquerie à l’image. Préfigurant le logiciel Photoshop, quelques manipulations techniques lui ont permis d’insérer le portrait de personnes décédées aux côtés de vivants. En créant l’illusion, il a ainsi berné ses clients. Stingley incarne un géologue aux visées entrepreneuriales très affirmées. De la topographie au relevé démographique parmi les autochtones, ces informations lui permettent de programmer un futur aussi rationnel qu’il sera parfait. Il est fruste, célibataire, machiste et sévère.

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