Après plusieurs années à diriger l’Alliance française à Irkoutsk, Yoann Barbereau est arrêté par la police russe sous le prétexte de pédophilie. Dès le début il sait que c’est un complot monté contre lui par le FSB. Après 71 jours de prison, 3 semaines d’internement en hôpital psychiatrique et un an de résidence surveillée avec bracelet électronique, il parvient à s’enfuir et à rejoindre l’ambassade de France à Moscou. Il lui faudra encore plus d’un an avant de rentrer en France. Si il y parvient c’est à lui seul qu’il le doit, à quelques amis russes et aussi un peu à Blablacar! Si c’est tout cela qu’il raconte dans ce récit incroyable, c’est aussi un bel hommage à l’amitié, à la littérature, à l’écriture qui lui ont permis de tenir et c’est aussi un magnifique cri d’amour d’un père à sa fille. Tout simplement incroyable mais vrai!
Valérie

Le récit d’une jeune fille débrouillarde se retrouvant très souvent seule à la maison. Un soir, celle-ci se retrouve accidentellement enfermée devant chez elle, en pyjama et le comble c’est qu’elle ne connaît pas ses voisins.
Elle décide donc de chercher de l’aide chez son voisin du dessus et c’est le début d’une rencontre avec Antoine, un traducteur de notice électroménager et écrivain à ses heures perdues. Ils vont se trouver des points communs et même mener une enquête de voisinage suite à des bruits suspects dans le local poubelle. Le début d’une belle complicité.
Un roman drôle et touchant à partir de 9ans. Solène.

Christopher est un jeune adolescent qui a fuit sa vie et sa famille malveillante. Il n’a pris qu’un billet de train aller pour Londres et un duvet, quelques pièces en poche il va apprendre à vivre dans la rue avec pour compagnon de fortune Jimmy un vendeur de Hot-Dog marqué par de nombreuses années à vivre dans la rue.
Christopher va se retrouver complètement fasciné par un nouveau jeu télévisé « La pyramide des besoins humains » tout le monde peut s’inscrire mais après de nombreuses étapes il n’en restera plus qu’un, celui qui aura prouvé et convaincu que l’intégralité de ses besoins humains est assouvi. Christopher s’inscrit sur un coup de tête avec énormément d’interrogation sur la société et sur lui même, comment prouver que ses besoins humains sont assouvis lorsque l’on est un adolescent qui vit dans la rue, sans argent, sans famille et sans la sécurité d’un foyer.
Un roman captivant porté par la quête de notre héros et qui nous interroge sur nos besoins. Il fait également le constat de la société actuelle et du besoin d’existence virtuelle mettant en cause notamment les jeux de télé-réalité.

Roman à dévorer à partir de 15ans, Solène.

Leïla Slimani fait de l’histoire de sa famille un roman. Elle débute ici par l’arrivée au Maroc de sa grand-mère Mathilde, jeune femme alsacienne tombée amoureuse d’un officier marocain en garnison près de chez elle pendant la guerre. Mathilde espère et attend beaucoup de cette vie qui s’offre à elle. Elle va rapidement se rendre compte que rien ne sera facile pour elle mais aussi pour ses enfants Aïcha et Selim.
On a forcément de l’empathie pour Mathilde qui ne s’attendait pas à vivre cette vie là et pour la petite Aïcha véritable boule de nerf et d’obstination que l’on attend dans le deuxième opus de cette trilogie. Un très bon roman à lire comme une grande saga familiale avec en toile de fond la vie quotidienne pendant les années 1950 au Maroc.
Valérie

Après la mort de son mari, Martha revient dans le petit cottage qu’il possédait sur la côte sud ouest de l’Irlande. Elle n’y est pas revenue depuis 20 ans et ce retour l’oblige à faire le bilan de sa vie, à affronter des blessures anciennes mais toujours vives. Heureusement les paysages et quelques voisins sont là pour un peu de réconfort.
Quelle beauté que ce roman de la poétesse Sue Hubbard! Même si l’Irlande des années 2007-2009 qu’elle décrit est en pleine évolution économique due à la spéculation immobilière, les paysages irlandais, la force des éléments, la chaleur humaine, la solidarité irlandaise sont bien présentes. En refermant le livre on n’a qu’une envie : découvrir de nos propres yeux cette côte irlandaise.
Valérie