EAN13
9782843140242
ISBN
978-2-84314-024-2
Éditeur
LOCO
Date de publication
Nombre de pages
192
Dimensions
24,1 x 17 x 1,7 cm
Poids
612 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Marronnage, l'art de briser ses chaînes

Loco

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Dans tous les pays où les bateaux négriers les ont transportés de force,
les personnes réduites en esclavage ont pris la fuite : ils sont appelés esclaves « marrons », on dit qu’ils sont partis en marronnage. En Guyane hollandaise (Suriname) des esclaves s’enfuient en grand nombre, protégés par l’immense forêt amazonienne toute proche où ils forment des sociétés.
L’art de briser ses chaînes est l’histoire peu connue du marronnage.
Ces sociétés marronnes ont d’abord dû défendre leur liberté, se construire
sur ce qui restait de leurs cultures africaines puis se développer et, la paix revenue (autour de 1860), exprimer dans l’art leur sens du beau : le moy.
Sous les doigts de l’artiste, les objets du quotidien deviennent alors
des oeuvres d’art fabriquées pour soi ou offertes à l’autre, en particulier
à la femme ou l’homme aimé. L’art de briser ses chaînes, c’est aussi le tembe, l’art des Marrons : sculpture, gravure, broderie, peinture.
Auprès de sculptures et d’ojets du siècle dernier (dont beaucoup proviennent du musée du Quai-Branly), seront présentés les travaux d’artistes contemporains, mettant ainsi en valeur pour la première fois la continuité artistique de l’art
marron. Le lecteur découvrira les oeuvres de précurseurs du tembe sur toile
tels Antoine Lamoraille et Antoine Dinguiou, les tableaux et sculptures
de leurs cadets Carlos Adaoudé et Francky Amete. Les créations originales
de peintres à la renommée internationale tels Hervé Télémaque, John Li A Fo
et Marcel Pinas, abordant histoire, culture ou tembe, questionnent le devenir
et la place de cet art.
Les scientifiques du siècle dernier ont aussi ramené des photographies, dont la dimension artistique nous apparaît pleinement au-delà de leur valeur documentaire. Donnant à voir un même sujet collectif à quelques générations d’intervalles, les oeuvres de photographes actuels tels Gerno Odang,
Ramon Ngwete, Nicola Lo Calzo entrent alors ici en dialogue avec celles
des ethnologues Jean-Marcel Hurault et Pierre Verger.
Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu’on leur avait réservé, la parole sera donnée aux témoins, ceux du temps de l’esclavage et les témoins d’aujourd’hui.
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