Il n'y a pas de Ajar, Monologue contre l'Identité
EAN13
9782246831563
ISBN
978-2-246-83156-3
Éditeur
Grasset
Date de publication
Collection
Littérature française (1)
Nombre de pages
96
Dimensions
18,5 x 12 x 1 cm
Poids
102 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Il n'y a pas de Ajar

Monologue contre l'Identité

De

Grasset

Littérature française

Offres

Autre version disponible

L’étau des obsessions identitaires, des tribalismes d’exclusion et des compétitions victimaires se resserre autour de nous. Il est vissé chaque jour par tous ceux qui défendent l’idée d’un «  purement soi  », et d’une affiliation «  authentique  » à la nation, l’ethnie ou la religion. Nous étouffons et pourtant, depuis des années, un homme détient, d’après l’auteure, une clé d’émancipation  : Emile Ajar. 
Cet homme n’existe pas… Il est une entourloupe littéraire, le nom que Romain Gary utilisait pour démontrer qu’on n’est pas que ce que l’on dit qu’on est, qu’il existe toujours une possibilité de se réinventer par la force de la fiction et la possibilité qu’offre le texte de se glisser dans la peau d’un autre. J’ai imaginé à partir de lui un monologue contre l’identité, un seul-en-scène qui s’en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du moment.  
 
Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…) affirme qu’il est Abraham Ajar, le fils d’Emile, rejeton d’une entourloupe littéraire. Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre «  trou juif  » de La Vie devant soi  : Es-tu l’enfant de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ?  Es-tu sûr de l’identité que tu prétends incarner  ? 
En s’adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l’univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l’humour juif… ou encore les débats politiques d’aujourd’hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique des identités, appropriation culturelle…). 
 
Le texte de la pièce est précédé d'une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son œuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des «  dibbouks  », des fantômes qui semblent s’échapper de vieux contes yiddish, ceux d’une mère dont les rêves l’ont construit, ceux d’un père dont il invente l’identité, les revenants d’une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou l’injonction d’être un «  mentsch  », un homme à la hauteur de l’Histoire. 
«  J’avais 6 ans lorsque Gary s’est suicidé, l’âge où j’apprenais à lire et à écrire. Il m’a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d’écrivaine que Gary était un de mes «  dibbouks  » personnels… Et que je ne cessais de redécouvrir ce qu’il a su magistralement démontrer  : l’écriture est une stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de notre identité est capable de nous sauver. L’identité figée, celle de ceux qui ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité.  »
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Commentaires des lecteurs

Conseillé par
29 septembre 2022

Delphine Horvilleur signe le scénario d’un spectacle à voir cet automne au théâtre sur la place parisienne. Pour le plaisir, de découvrir ce texte dans l’intimité de son propre univers, Il n’y a pas d’Ajar est un conte brillant sur ...

Lire la suite

Conseillé par
21 septembre 2022

identité

Delphine HORVILLEUR imagine le fils d’Emile AJAR qui s’en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du moment. Encore une fois, la seule rabbin de France touche juste, et j’ai senti que cette question de l’identité, ou plutôt des identités ...

Lire la suite