Zidane, de Yazid à Zizou, de Yazid à Zizou
EAN13
9782841878901
ISBN
978-2-84187-890-1
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
ARCHIP.ESS.DOC.
Nombre de pages
286
Dimensions
1 x 1 x 1 cm
Poids
440 g
Langue
français
Code dewey
796.334
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Zidane, de Yazid à Zizou

de Yazid à Zizou

De

Archipel

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Un livre présenté par Jean-Paul Caraccala

Ce livre est une version revue et largement augmentée de Zidane, le roi modeste, publié en mai 2002 aux éditions de l'Archipel.

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eISBN 978-2-8098-1302-9

Copyright © L'Archipel, 2006.

À la mémoire de Jean Varraud,
sans l'aide et les encouragements de qui
cet ouvrage n'aurait jamais été écrit.

À Ainhoa, qui ne sait pas encore lire.
À Mamie, qui a appris la lecture à tant de monde ;
seuls quatre-vingt-dix ans les séparent.
À Tiphaine, qui m'a insufflé l'énergie.
P.F.

À Fernand, François et Michèle,
témoins attendris de mes prédictions
enthousiastes.
J.P.

Préface

Jouer avec Zidane ? C'était ce que je faisais tous les jours quand j'étais adolescent. Je jouais avec lui... mais pas pour de vrai ; juste avec mes copains. Parfois, je me prenais même pour lui, le joueur qui avait fait gagner la France en Coupe du monde. Un génie !

Le 12 juillet 1998, quand il a marqué ses deux buts en finale contre le Brésil, j'étais à Boulogne-sur-Mer. Après, avec mes potes, on est descendu faire la fête dans la rue. Comme tout le monde, je criais : « Allez, la France ! Allez, Zizou ! » J'avais 15 ans et je n'imaginais pas, mais alors pas du tout, que huit ans plus tard je serais à côté de lui à Berlin pour le coup d'envoi de France-Italie.

Car, voilà, je viens de vivre une sorte de rêve. J'ai disputé une finale de Coupe du monde avec lui. Et même grâce à lui, d'une certaine façon. Comme un grand frère, il m'a donné des conseils pendant tout le Mondial. Il m'a aidé, encouragé. Il m'a mis à l'aise. « Continue comme ça, joue ton jeu, ne te prends pas la tête », me disait-il. Et je crois que le résultat, sur le terrain, a été visible : il existait une complicité entre nous. Je l'avais même remplacé, lors de ma deuxième sélection contre le Danemark... Quel honneur ! Et quelle responsabilité ! Zidane est impressionnant. En plus, c'est quelqu'un que j'ai toujours admiré.

Après son but contre l'Espagne en huitième de finale, je lui ai sauté dans les bras. J'étais content pour lui, pour sa femme et ses enfants, et pour toute sa famille qui vivait ses derniers matches alors que la mienne assistait à mes premiers grands matches en bleu. Jouer avec lui, c'était extraordinaire. Contre le Brésil, par exemple, j'étais à côté de lui sur le terrain. C'était énorme. Bien plus impressionnant qu'à la télévision. Bien sûr, moi le premier, on aurait tous aimé qu'il connaisse une autre fin de carrière. Qu'il brandisse la coupe une nouvelle fois.

J'espère que je connaîtrai une carrière comme celle de Zizou. Mais, quoi qu'il m'arrive, j'aurai déjà eu le privilège de jouer avec lui... pour de vrai.

Pour moi, comme pour le public, il ne reste aujourd'hui que des souvenirs. Mais les beaux souvenirs font vivre aussi. Et ceux qu'aura laissés Zinedine Zidane sont immenses. Si un jour, comme lui, je remporte la Coupe du monde, c'est à lui que je penserai en brandissant le plus beau de tous les trophées. Lui, mon grand frère du Mondial 2006.

Franck RIBÉRY

Avant-propos

La bonne étoile

Avant le 12 juillet 1998, avant Zinedine Zidane et les siens, aucun joueur français n'avait jamais disputé une finale de Coupe du monde. Cette première participation, inespérée, fut celle d'une première victoire de légende. Grâce à deux buts de leur génial meneur de jeu, les Bleus pouvaient accrocher une étoile à leur maillot. La France venait de se trouver un héros.

En 2002, un optimisme excessif précédait une élimination tout aussi impensable : sans gloire et sans but, dès le premier tour. Zizou, blessé, n'eut guère l'occasion de briller... bien qu'élu meilleur joueur du seul match auquel il participa.

Au cours de l'été 2004, après un Euro décevant, le héros, las et fatigué, renonçait à l'équipe de France. Laquelle se montrait ensuite laborieuse dans sa poule qualificative au Mondial 2006. Qui aurait alors imaginé que la sélection disputerait la finale de cette épreuve, pour la deuxième fois de son histoire ? Qui pouvait alors imaginer que Zizou reviendrait chez les Bleus, jouerait le Mondial, réaliserait un match d'anthologie face au Brésil, qu'il serait élu meilleur joueur du tournoi, qu'il marquerait dès la 7e minute de la finale une « Panenka » - « Je voulais que ça reste », a-t-il dit pour expliquer ce penalty d'une audace incroyable -, avant de quitter le terrain à dix minutes de la fin, sur un coup de tête vengeur, mondialement commenté avec démesure ?

Le dernier geste du dernier match de sa carrière professionnelle marquera les esprits. Il restera... Tout comme Zidane restera dans l'histoire du football. Avant même son retour en équipe de France, en août 2005, on spéculait déjà pour savoir quelle place il occuperait au Panthéon des footballeurs de génie. Derrière Pelé ? Devant Maradona ? Après son retour exceptionnellement réussi, et bien qu'il n'ait pas décroché une seconde étoile, il occupera aussi une place à part dans le cœur des Français - quoi que puissent en penser ceux qui ne s'attachent qu'aux apparences.

Comme à la sortie d'un film, ces derniers seraient tentés de ne conserver en mémoire que la dernière image. Certes, celle-ci laisse un goût amer. Mais elle n'est pas représentative de la carrière de Zinedine Zidane, qui outre un extraordinaire palmarès a développé un style universellement admiré. Il a à lui seul attiré de nouveaux amateurs vers le football ; il a également empêché que les spectateurs dépités par la répétition de tricheries, de mauvais coups et de matches ennuyeux ne s'en désintéressent... Surtout, cette image rémanente n'est pas représentative de son parcours sincère et généreux. Elle n'est que l'épilogue dramatisé d'une histoire vraie : celle d'un enfant réservé de la banlieue marseillaise devenu, bien qu'il ne l'ait jamais recherché, une star planétaire et populaire, dont l'aura dépasse les frontières du sport. Un homme doux et courageux, qui a souvent donné une image rare de la virilité, sans frime ni apparat.

Ce dernier geste, d'aucuns espèrent qu'il pourra favoriser un débat sur la justice sportive, la morale humaine et l'éthique médiatique. Utopie ?

Son dernier geste, d'autres voudront l'occulter, en s'écriant que le sort est injuste. Pourtant, combien d'apprentis footballeurs connaissent-ils une telle destinée ? À dix minutes près, Zidane aurait même pu devenir l'inimaginable successeur de Pelé, que l'on croyait unique. Mais il aurait pu tout aussi bien rester à Cannes, en 1992, et ne jamais jouer en Première Division. Roberto Carlos aurait pu ne pas offrir un corner décisif à la France, en 1998, à Saint-Denis. Ce même Roberto Carlos aurait pu réussir son centre, en 2002, à Glasgow. Il le manqua, ce qui permit à Zizou d'inscrire un but légendaire, en finale de la Ligue des Champions. La France aurait pu plier contre la Suisse lors des éliminatoires pour le Mondial 2006. Thierry Henry aurait pu rater sa reprise de volée victorieuse face aux Brésiliens. L'arbitre aurait pu siffler un penalty pour le Portugal. Et la voiture de Monsieur Varraud aurait pu tomber en panne, sur le chemin d'Aix-en-Provence, en 1986... Presque vingt ans plus tôt. Deux décennies : le temps pour des gamins doués de grandir... et de jouer, comme Franck Ribéry en finale du Mondial, avec celui qui avait bercé leur adolescence.

Injuste, le sort ?

Après le départ de Zizou, il n'y a toujours qu'une étoile sur le maillot de l'équipe de France. Mais c'est bien plus joli ainsi : elle rappellera la bonne étoile de Zinedine Yazid Zidane, l'homme qui atteignit le firmament des footballeurs.

Zinedine est devenu Zizou. Il lui reste à redevenir Yazid. Bientôt, il sera vétéran. Il n'a pas exclu de prendre une licence amateur. Il pourrait alors, de nouveau, disputer des matches officiels ou vraiment amicaux, où seuls comptent le plaisir du beau geste et le plaisir du jeu - comme à ses débuts, quand un recruteur avisé remarqua sa gestuelle de grand garçon filiforme....
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