Lib. Clareton Des Sources -.

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20,00
Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2020

"Je frappe à la porte, j'entre, une dame m'accueille et me demande de patienter, 'Clint ne va pas tarder'. Je m'assois, je patiente, je regarde. [...] Je m'apprête alors à compter les poils de la moquette quand la porte s'ouvre et Clint apparaît.
Et ça me fait toujours le même effet. Une admiration en mouvement. Nous nous serrons la main et Clint me demande 5 minutes pour téléphoner. Cent ans ne seraient pas trop longs, faites comme chez vous, de toute manière vous y êtes.
Je l'entends bientôt raccrocher avant qu'il ne m'appelle. Que mon prénom est doux lancé par cette voix reconnaissable entre mille, qui s'étire dans un souffle éraillé à la fois émouvante et gentiment injonctive.... Hé, ho, on se calme et on se reprend, merci. J'entre dans la pièce, il m'indique le canapé, se lève de son fauteuil et descend les persiennes. Le bureau est plongé dans une semi-obscurité. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup : c'est exactement dans cette lumière, ou pénombre, que Clint filme les plans qu'il affectionne. Là, oui, il y a de quoi rêver."
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Un de mes premiers souvenirs de cinéma, si ce n'est le 1er, c'est d'être allée voir Impitoyable en 1992. J'avais 9 ans. Clint a toujours fait partie de ma vie. Je lui voue un véritable culte, j'ai vu ses films des dizaines de fois. Le record est détenu par Le maître de guerre. Je sais, ce n'est pas son meilleur film mais je connais les répliques par coeur et le personnage du Lieutenant Highway est extraordinaire.
Alors quand j'ai découvert que Eric Libiot avait écrit un livre sur Clint et qu'il sortait à la Rentrée Littéraire, autant vous dire qu'il est passé directement en haut de la pile à lire...
En lisant cette déclaration d'amour au cinéma et à Clint Eastwood en particulier, j'ai eu l'impression que M. Libiot me comprenait. Alors oui, Clint a des opinions politiques très tranchées, oui il est ultra patriote, oui il aime les armes à feu mais il est bien plus que ça, il est l'acteur, réalisateur dont les films ont jalonné notre vie, et ont forgé notre sens critique.
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Conseillé par Marie

Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2020

Pour son 3ème roman, l'auteure nous emmène aux confins de la Russie. Le temps de l'entre-saison, une troupe répète leur prochain numéro de barre russe. Sous le chapiteau du Vladivostok Circus, les acrobates s'apprivoisent et les distances s'amenuisent.
Tout l'histoire repose sur les liens qui se tissent entre les personnages et la confiance que l'on accordé à l'autre dans une des disciplines les plus périlleuses du cirque.
L'ambiance est feutrée, l'écriture ciselée, un texte à savourer.
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Conseillé par Chloë.

L'Iconoclaste

19,00
Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2020

"Un jour, elle l'avait regardé, soudain, et elle n'avait plus vu du tout l'homme âgé qu'il lui avait paru être le premier jour. Ce personnage-là - le professeur, l'autorité, le quadragénaire, le père de famille - semblait avoir fondu comme un cube de sucre dans de l'eau brûlante, pour laisser place à cet homme qu'elle avait envie d'approcher jusqu'à se lover dans sa poche de poitrine, se glisser entre les pages rayés de son petit calepin, plus près, plus près de toutes les histoires fabuleuses qu'il détenait - oui, cela, elle l'avait su beaucoup plus tard, ce n'était pas son coeur qu'elle avait convoité au départ, mais ses connaissances, son experience, la richesse de sa mémoire d'homme adulte. Peut-on vraiment aimer quelqu'un sans en faire son professeur? La première fois que cela arrive, peut-on aimer sans tout retenir de l'autre, sans devenir une plaque sensible à tous ses gestes, tous ses mots, ses goûts, ses histoires?"
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Liv Maria, jeune femme née d'une mère bretonne et d'un père norvégien, s'envole pour Berlin. Elle y vit sa première relation amoureuse, qui la marquera toute sa vie.
Un roman délicat sur la question du libre-arbitre et de la condition féminine. Car Liv Maria est-elle réellement libre de ses choix malgré sa féroce envie d'indépendance?
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Quel bonheur de retrouver Julia Kerninon, nous lecteurs de la première heure, qui avons tant été époustouflés par "Le dernier amour d'Attila Kiss" ou "Ma dévotion".
En librairie aujourd'hui.
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Conseillé par Marie, Roselyne, Chloë & Thierry

Roman

Quidam

Conseillé par (Libraire)
2 novembre 2020

Un grand roman qui rend hommage à la femme unique que fût Niki de Saint Phalle.
Portrait d'une femme puissante, féministe avant l'heure, créatrice iconoclaste, sachant faire face à l'impensable et l'innommable qui fracassent l'existence à jamais.
Un texte brillamment construit, entrecoupé d'entretiens fictifs, de citations, d'extraits d'archives ou de réflexions sur la condition féminine.
Formidablement écrit, "Trencadis" sera, sans conteste, un très grand succès de la Rentrée Littéraire 2020.
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Conseillé par Chloë

Conseillé par (Libraire)
11 juin 2020

"Antonio José Bolivar Proano savait lire, mais pas écrire. [...] Il lisait lentement en épelant les syllabes, les murmurant à mi-voix comme s'il les dégustait, et, quand il avait maîtrisé le mot entier, il le répétait d'un trait. Puis il faisait la même chose avec la phrase complète, et c'est ainsi qu'il s'appropriait les sentiments et les idées que contenaient les pages. Quand un passage lui plaisait particulièrement, il le répétait autant de fois qu'il l'estimait nécessaire pour découvrir combien le langage humain pouvait être aussi beau. Il lisait en s'aidant d'une loupe, laquelle venait en seconde position dans l'ordre de ses biens les plus chers. Juste après le dentier." . Premier roman de l'auteur chilien traduit en France et publié en 1992 aux éditions Metailié. Ce court texte nous raconte Antonio José Bolivar Proano, homme vieillissant qui vit seul dans une cabane sur les rives du fleuve Amazone et dont l'unique distraction est ses romans d'amour. Antonio a eu plusieurs vies, dont une au contact des Shuars, peuple indigène qui a toujours respecté la nature et toujours su que ce n'était pas l'homme qui avait le pouvoir dans la forêt mais la forêt et ses habitants, et toutes les armes de la terre n'y pourront rien. La vie quotidienne du petit village est troublée par le massacre d'un gringo, chasseur qui a perdu face à sa proie, une panthère. Pour ramener le calme dans la région, plusieurs hommes du village dont Antonio partent en mission pour retrouver cette bête féroce. Un texte empreint d'humour (avec une belle galerie de personnages), de poésie, mais aussi de gravité car le message sous-jacent est que l'homme ne respecte plus la nature, et que sa barbarie a atteint ce lieu que l'on pensait pouvoir préserver.