Betty D.

23,00
Conseillé par (Libraire)
25 août 2014

Italie, ombres et lumières

L'auteure poursuit son œuvre sociale profondément ancrée dans l'Italie contemporaine bipolaire et traque les malaises existentiels d'une jeunesse abandonnée en marge des villes.
Créature superbe dotée d'une voix sublime, Marina Bellezza ne rêve que de s'extraire de son milieu d'origine, d'écraser les rivales potentielles et de rayonner sur l'Italie entière. Son ascension est fulgurante mais dissimule difficilement un mal-être enfoui. Déterminée mais pétrie d'incertitudes, elle ne sait où s'arrêter, conquise par les lumières éphémères de la ville et de la célébrité, marquée par l'âpreté et la rudesse de son village montagnard. Saura-t-elle choisir ? A-t-elle la capacité d'effectuer un choix définitif dans une nation qui s'oublie elle-même ?

Flammarion

22,00
Conseillé par (Libraire)
25 août 2014

Le pays du milieu n'a rien d'un rêve

« La route sombre » détermine le parcours long et insensé d'un jeune couple chinois en rivalité avec les autorités technocratiques et despotiques de la Chine contemporaine. Désespéré de ne pouvoir engendrer une descendance masculine et de ne pas être en capacité d'honorer le principe confucéen du culte des ancêtres, le couple entame une longue fuite en avant tragique et épouvantable.
Sans aucune dérobade, avec une acuité déroutante, Ma Jian aborde l'absurdité de la politique de l'enfant unique dans une nation pourrie de l'intérieur, vaste dépotoir du monde occidental qui fait la fierté de ses dirigeants. Le ton est accusateur, le lecteur frémit devant l'immensité du désastre avéré si bien camouflé. Le pays du milieu n'a rien d'un rêve. L'exagération est à son paroxysme.

Conseillé par (Libraire)
25 août 2014

Epoustouflant !

Aborder « Karpathia » c'est accepter une lente immersion au cœur des extrêmes et des extrémités en ce début de 1833 en Transylvanie. La situation est complexe et singulière, encore basée sur un régime féodal tout autant particulier. Nouvellement héritier d'immenses domaines, le comte Korvanyi découvre une terre hostile peuplée de serfs craintifs, superstitieux et faussement dociles. Amoureux de sa terre natale, épris de pouvoir et de suprématie, accompagné de sa jeune épouse, il n'aura de cesse de consolider sa légitimité de seigneur. Une lutte impitoyable s'engage alors de façon irréversible au risque de l'instabilité, aux frontières de la mort.
Ce premier roman porte une amplitude toute balzacienne dans l'écriture, impressionnante de finesse psychologique et de maîtrise narrative. Epoustouflant !

Conseillé par (Libraire)
24 août 2014

Poétique, limpide et dense.

Roman de l'isolement, de l'attente, fortement imprégnés d'une prose poétique narrative limpide et dense.
Le narrateur a choisi de vivre dans la réclusion du monde extérieur, dans une presque totale indépendance de ses frères humains, dans une harmonie profonde et marquée avec la nature.
Au rythme de deux saisons, son esprit éprouve les changements de la végétation grandissante, envahissante. Un désastre est imminent. La petite lumière aperçue au loin chaque soir à la même heure attise la curiosité du narrateur. L'espoir est-il encore permis ? Etrange et mystérieuse rencontre que celle établie avec cet enfant solitaire déjà vieilli et accablé par les tourments de sa courte vie.
Loin de toute morosité ou d'une mélancolie accablante, le narrateur avec une parfaite clairvoyance et une douce sérénité laisse le lecteur pénétrer dans une réflexion intime et essentielle liée à la fragilité de l'existence et le pouvoir de la littérature.

Conseillé par (Libraire)
24 août 2014

Une littérature de résistance

L'auteur s'expose ouvertement. Elle a décidé de la faire, désespérée de voir son pays, l'Italie, sombrer de décennies en décennies, porté par un Etat corrompu et mafieux.
Dissimulée derrière Aria, journaliste d'investigation, elle reprend les faits, inlassablement, compte les morts, fustige les gouvernements capricieux avides de pouvoir et d'argent en place depuis 1978. Depuis Il Divo (Giulio Andreotti) jusqu'à Silvio Berlusconi et le tout récent Matteo Renzi, la situation est inchangée. Le népotisme perdure et les alliances déguisées avec la Mafia accouchent de désastres flamboyants, réduisant les Italiens au silence, à la docilité. Simonetta Greggio s'insurge et lance un cri d'alerte devant cet enlisement confus, souterrain et effroyable.
La littérature s'impose en résistante et les mots ont encore du pouvoir.