- EAN13
- 9782081240483
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 19/05/2011
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Flammarion 29,00
Michel Bitbol repense dans ce livre la théorie de la connaissance pour
l’adapter aux découvertes de la science du XXème siècle. La physique
contemporaine rend cette démarche nécessaire : elle porte de moins en moins
sur des choses et de plus en plus sur des relations. Si bien que l’image
baroque de relations flottant en l’air sans appui sur les choses, d’un «
sourire de chat sans chat » pour paraphraser Lewis Carroll, se fait jour de
manière insistante. Comment comprendre des relations qui préexistent aux
objets ou aux propriétés qu’elles unissent ? Une analogie est mobilisée pour
élucider ce mystère : si la droite et la gauche se définissent par leur
relation mutuelle, c’est que cette relation est orientée à son tour
relativement à notre corps. Ici, comme en physique quantique, seul un
supplément de philosophie relationnelle permet de résoudre les énigmes des
relations. Seule la reconnaissance de notre situation à l’intérieur du réseau
interconnecté du monde lève les paradoxes nés du rêve de le voir comme de
l’extérieur. Le problème est qu’une résistance culturelle, dont le fil est
retracé de Platon jusqu’à Russell, fait obstacle à l’indispensable radicalité
de la pensée des relations. Une thérapie de cette résistance est cherchée dans
la philosophie de Ngrjun, penseur indien du IIème siècle, auteur de référence
de l’école bouddhique de la « voie moyenne ». Car cette philosophie, loin de
minimiser la corelativité des phénomènes et leur absence (ou vacuité) de
nature propre, la prend pour prémisse de sa tension éthique vers une manière
d’être ouverte et disponible. Une réflexion originale permettant de comprendre
comment une épistémologie peut avoir partie liée avec la quête existentielle.
l’adapter aux découvertes de la science du XXème siècle. La physique
contemporaine rend cette démarche nécessaire : elle porte de moins en moins
sur des choses et de plus en plus sur des relations. Si bien que l’image
baroque de relations flottant en l’air sans appui sur les choses, d’un «
sourire de chat sans chat » pour paraphraser Lewis Carroll, se fait jour de
manière insistante. Comment comprendre des relations qui préexistent aux
objets ou aux propriétés qu’elles unissent ? Une analogie est mobilisée pour
élucider ce mystère : si la droite et la gauche se définissent par leur
relation mutuelle, c’est que cette relation est orientée à son tour
relativement à notre corps. Ici, comme en physique quantique, seul un
supplément de philosophie relationnelle permet de résoudre les énigmes des
relations. Seule la reconnaissance de notre situation à l’intérieur du réseau
interconnecté du monde lève les paradoxes nés du rêve de le voir comme de
l’extérieur. Le problème est qu’une résistance culturelle, dont le fil est
retracé de Platon jusqu’à Russell, fait obstacle à l’indispensable radicalité
de la pensée des relations. Une thérapie de cette résistance est cherchée dans
la philosophie de Ngrjun, penseur indien du IIème siècle, auteur de référence
de l’école bouddhique de la « voie moyenne ». Car cette philosophie, loin de
minimiser la corelativité des phénomènes et leur absence (ou vacuité) de
nature propre, la prend pour prémisse de sa tension éthique vers une manière
d’être ouverte et disponible. Une réflexion originale permettant de comprendre
comment une épistémologie peut avoir partie liée avec la quête existentielle.
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