- EAN13
- 9782081253742
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 08/09/2010
- Collection
- Documents et Essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Flammarion 17,30
Un philosophe peut m’instruire ou m’éclairer, mais son œuvre n’exerce sur moi
aucun charme si en filigrane de ses concepts, de ses thèses, de ses arguments,
je ne perçois pas le récit d’un chagrin personnel. Sous le masque du cérébral,
j’aime deviner l’orphelin, l’amoureux, l’abandonné, le déclassé, le décalé –
l’« animal malade ». Les auteurs que je cite dans ces pages, en exergue de
chaque chapitre, n’appartiennent pas à une même sensibilité intellectuelle ou
littéraire. Si, cependant, leurs pensées m’accompagnent depuis longtemps et me
reviennent à l’esprit comme des refrains, sans doute est-ce parce que j’y
entends une semblable tonalité mélancolique. Que j’aie à m’en féliciter ou à
m’en blâmer, c’est à Schopenhauer, mais aussi à Nietzsche, Pessoa, Proust,
l’Ecclésiaste, Chamfort, Montaigne, Freud, Rosset, Ortega y Gasset, que je
dois ma vocation de philosophe sentimental.
aucun charme si en filigrane de ses concepts, de ses thèses, de ses arguments,
je ne perçois pas le récit d’un chagrin personnel. Sous le masque du cérébral,
j’aime deviner l’orphelin, l’amoureux, l’abandonné, le déclassé, le décalé –
l’« animal malade ». Les auteurs que je cite dans ces pages, en exergue de
chaque chapitre, n’appartiennent pas à une même sensibilité intellectuelle ou
littéraire. Si, cependant, leurs pensées m’accompagnent depuis longtemps et me
reviennent à l’esprit comme des refrains, sans doute est-ce parce que j’y
entends une semblable tonalité mélancolique. Que j’aie à m’en féliciter ou à
m’en blâmer, c’est à Schopenhauer, mais aussi à Nietzsche, Pessoa, Proust,
l’Ecclésiaste, Chamfort, Montaigne, Freud, Rosset, Ortega y Gasset, que je
dois ma vocation de philosophe sentimental.
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