Le vin des nazis, Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation
EAN13
9782246824947
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le vin des nazis

Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation

Grasset

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Mai 1940. La France succombe, son vin aussi. Aussitôt nommés par
l'administration d'occupation, les «  Weinführer  », délégués officiels dans
les vignobles de Bordeaux, de Bourgogne, de Champagne et de Cognac s’emparent,
avec la complicité de nombreux professionnels français, du «  plus précieux
des trésors de France  », selon les mots d’Hermann Göring, qui a très tôt
associé sa voracité pour les œuvres d’art à une soif inextinguible des plus
grands nectars français.
Bâti sur des sources exceptionnelles, fonds économiques et judiciaires,
archives et documents privés, ce passionnant et exhaustif Vin des nazis révèle
comment, au cœur des plus grands vignobles, sur les tables des grands
restaurants et des palaces parisiens, la défaite française a vite été noyée
dans le vin, grisant les collaborateurs sans scrupules, les brasseurs
d’affaires véreux, jusqu’aux pires criminels reconvertis dans la Gestapo
française, dont l’équipe Bonny-Lafont. En spoliant les vignobles français pour
alimenter la mondanité nazie mais aussi pour soutenir l’effort de guerre du
IIIe  Reich, les occupants ont détourné des volumes colossaux, de grands crus
au vin ordinaire, provoquant une pénurie inédite, un rationnement brutal et
une hausse vertigineuse des prix touchant l’ensemble de la population, à une
époque où le vin était un élément capital de la vie quotidienne.
De personnalités éminentes, dirigeants de prestigieuses maisons, s’insinuent
dans ce cambriolage à l’échelle d’une nation  : Henri Leroy, propriétaire de
la Romanée-Conti en Bourgogne et producteur d’alcools de vin pour les
carburants du Reich, Melchior de Polignac, propriétaire de la maison Pommery
et cofondateur du groupe «  Collaboration  », ou Louis Eschenauer, «
l’empereur des Chartrons  », intime des chefs militaires allemands à Bordeaux.
Le vin s’est imposé comme un puissant vecteur de la collaboration, valorisé
par Pétain et l’État français. Loin d'être réservé aux élites du pouvoir
hitlérien, il s'est diffusé dans la société allemande tout entière.
Une fresque captivante et dérangeante du vin au temps des heures sombres.
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