- EAN13
- 9782358721363
- Éditeur
- La fabrique éditions
- Date de publication
- 06/03/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - La Fabrique 13,00
Ce livre va à l’encontre d’une représentation de la Terreur qui, depuis
Thermidor, en fait un objet de dégoût et de honte dans l’histoire de la
Révolution. Ce dégoût « n’est pas séparable ni du parallèle construit avec
l’histoire des catastrophes politiques du xxe siècle, ni de l’idéalisation du
modèle démocratique actuel ». La demande de terreur de l’été 1793 a pour cause
l’effroi ressenti par le peuple parisien à la mort de Marat, effroi d’où
émerge la détermination de « mourir pour la liberté » – la liberté ou la mort.
C’est parce que l’Assemblée n’a pas mis en jugement ceux qui ont tiré sur le
peuple aux Tuileries le 10 août 1792 que le peuple entre dans les prisons en
septembre et reprend le glaive de la loi. Le souvenir de ces massacres hantera
les révolutionnaires, soucieux « d’inventer les formes symboliques qui
permettront de contenir l’ardeur ». Ainsi, le tribunal révolutionnaire est-il
une manière de mettre des bornes à l’exception souveraine dans sa fonction
vengeresse.
Sophie Wahnich est directrice de recherche au CNRS rattachée au Laboratoire
d’Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales (LAIOS) depuis
1999.
Thermidor, en fait un objet de dégoût et de honte dans l’histoire de la
Révolution. Ce dégoût « n’est pas séparable ni du parallèle construit avec
l’histoire des catastrophes politiques du xxe siècle, ni de l’idéalisation du
modèle démocratique actuel ». La demande de terreur de l’été 1793 a pour cause
l’effroi ressenti par le peuple parisien à la mort de Marat, effroi d’où
émerge la détermination de « mourir pour la liberté » – la liberté ou la mort.
C’est parce que l’Assemblée n’a pas mis en jugement ceux qui ont tiré sur le
peuple aux Tuileries le 10 août 1792 que le peuple entre dans les prisons en
septembre et reprend le glaive de la loi. Le souvenir de ces massacres hantera
les révolutionnaires, soucieux « d’inventer les formes symboliques qui
permettront de contenir l’ardeur ». Ainsi, le tribunal révolutionnaire est-il
une manière de mettre des bornes à l’exception souveraine dans sa fonction
vengeresse.
Sophie Wahnich est directrice de recherche au CNRS rattachée au Laboratoire
d’Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales (LAIOS) depuis
1999.
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