Pater ego, Récit d'une fille à son père
EAN13
9782378774141
Éditeur
Le Lys Bleu Éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Pater ego

Récit d'une fille à son père

Le Lys Bleu Éditions

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Les mots pour dire ce que l'on n'a pas eu le temps dire...

La maladie éprouve moins l'amour que l'amour n'éprouve la maladie. L'amour est
le fil rouge qui conduit ce récit. Le récit d'une mise à mort. Celle de la
maladie. Une mygale qui s'est infiltrée dans ton cerveau, Papa, un soir
d'automne. Un poison sournois qui a recouvert de noir toutes les couleurs sur
son passage. Sauf celles de l'amour. Pendant un an, tu as trompé la maladie
sans l'anéantir. Pendant un an, il nous manquait les mots, impuissants face à
l'indescriptible. Les mots qui expriment la colère, qui fustigent la maladie,
qui traduisent la tristesse. Et puis soudain, j'ai écrit. Soudain, les mots
sauvent, apaisent la reviviscence des souvenirs, réconcilient avec la douleur.
Face aux maux de la maladie indicible, les mots de l'amour ineffable.
Un cri d'amour pour éteindre la révolte.

Laissez-vous toucher par le récit poignant et plein d'optimisme d'une jeune
femme s'adressant à son père, atteint d'une tumeur.

EXTRAIT

Tu parcours la lecture de ces mots avec émotion. Je reconnais ton visage près
du sanglot. Je connais tes traits par cœur. Je connais l’œil pétillant et
rieur annonciateur d’un fou rire, je connais tes sourcils poivre et sel
froncés quand tu es proche de l’expression de la colère contenue, et je
connais ce visage dont le menton tremble, dont les lèvres se pincent comme
pour en retenir le souffle qui risquerait de s’échapper et te trahir. Tes yeux
s’humidifient mais tu n’aimes pas pleurer. Tu n’aimes pas pleurer devant nous.
Tu es ému par les mots, tu ne sais pas toujours les exprimer, mais tu sais
bien les écrire.
Deux ans auparavant, nous avions fêté tes 53 ans dans un restaurant parisien,
et à la fin du repas, tu avais saisi ton téléphone afin d’y écrire quelque
chose. J’ai pensé que tu répondais aux nombreux messages de vœux qui t’avaient
été envoyés, mais non, le message que tu rédigeais nous était destiné. Tu
avais écrit Je vous aime dans une note, et avait passé ton téléphone à Maman,
afin qu’elle le lise, puis qu’elle nous le donne, comme une ronde et un relais
d’amour.
Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. C’est à mon tour de
t’exprimer le mien. Je ne veux pas que tu m’abandonnes, et tu ne souhaites pas
m’abandonner non plus. Nous fêtons tes 55 ans, ton dernier anniversaire. Toi
qui aimes la symétrie, tu es servi. Cette bougie que tu souffles, nous
l’allumerons bientôt en ta mémoire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Sophie Moreau a 25 ans.Elle a effectué des études de droit et de philosophie à
la Sorbonne et l'Université Panthéon-Assas; un M1 de droit pénal et un M2 de
philosophie du droit et droit politique, et elle est actuellement éducatrice
dans le champ de la Protection de l'Enfance.
Elle travaille également depuis plusieurs années dans un théâtre. Elle est
passionnée par l'art sous toutes ses formes : musique : 10 ans de piano,
écriture : lauréate de 2 concours de littérature, chant... L'art est une
seconde nature pour elle.
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