Opération Walkyrie, Stauffenberg et la véritable histoire de l'attentat contre Hitler
EAN13
9782809800548
ISBN
978-2-8098-0054-8
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Roman français
Nombre de pages
437
Dimensions
22,5 x 14 cm
Poids
568 g
Langue
français
Code dewey
940.548
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Opération Walkyrie

Stauffenberg et la véritable histoire de l'attentat contre Hitler

De

Archipel

Roman français

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DU MÊME AUTEUR

Nicolas Sarkozy und die Beschleunigung der Politik, éd. Gollenstein, Merzig (Sarre), 2008.

Le Nouveau Défi européen, conversations avec Otto de Habsbourg, Fayard, 2007.

Angela Merkel, une chancelière à Berlin, J.-C. Gawsewitch éd., 2005.

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Sur la trace des trésors nazis : l'or, la mort et la mémoire, Tallandier, 1998.

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Mémoires d'Europe, entretiens avec Otto de Habsbourg, Critérion, 1994.

Ces Allemands si tranquilles, Plon, 1988.

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Vers le IVeReich : la contestation révolutionnaire en Allemagne fédérale, La Table Ronde, 1983.

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Kommunikation und Propaganda in der DDR, Verlag Bonn Aktuell, 1976 ; rééd. 1978.

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eISBN 978-2-8098-0939-8

Copyright © L'Archipel, 2009.

« Nous sommes enfermés dans une grande prison. La rébellion serait un suicide, les prisonniers ne peuvent pas se mutiner contre leurs gardiens armés. »

Wilhelm Leuschner,
dirigeant du parti social-démocrate allemand clandestin, exécuté par les nazis le 29 septembre 1944, dans une lettre de 1939 à un syndicaliste anglais.

« L'avenir de l'Europe sera moins un problème de frontières et de soldats, de super-organisations et de planifications grandioses que de revalorisation de l'homme. »

Helmuth James Moltke,
fondateur du Cercle oppositionnel de Kreisau, exécuté par les nazis le 23 janvier 1945.

« À long terme, il ne sera plus possible de confondre les Allemands avec les nazis. »

Hans Rothfels, historien, juillet 1960.

PRÉFACE

Je me réjouis que Jean-Paul Picaper présente aux lecteurs français un livre sur la Résistance allemande à Hitler, en particulier sur les conjurés du 20 juillet 1944. Ce chapitre de l'histoire du IIIeReich n'est guère connu en dehors de l'Allemagne.

Le 20 juillet est la partie la plus visible de la Résistance qui s'est formée en Allemagne sous la dictature. Une Résistance aux multiples facettes, aux nombreux visages, animée par des motifs très divers, qui fut plus fréquente et répandue dans le pays qu'on ne l'a longtemps admis.

Certes, elle fut souvent modeste et pas très efficace, mais elle a bel et bien existé. Certains de nos concitoyens ont ressenti que le droit ne peut être impunément violé, qu'on ne peut exclure, voire assassiner des êtres humains eu égard à leur origine. Qu'on n'a le droit d'opprimer ni la liberté de pensée ni la liberté d'expression. Et que le sens de la bienséance et de la justice ne peut être aboli. Il y eut des Allemands qui cachèrent des persécutés, qui traitèrent des travailleurs forcés avec humanité, qui aidèrent des juifs à fuir.

Ils considérèrent qu'il n'était pas déplacé d'entrer en dissidence, que leur foi en Dieu, leur honneur et leur conscience leur imposaient de commettre un attentat contre le chef de l'État également chef des armées – bien que ce ne fût certainement pas le sens de la berceuse que les soldats et officiers du 20 juillet 1944 avaient entendu chanter par leurs mères. Car cet acte allait à l'encontre de toutes les traditions dans lesquelles ils avaient grandi, de presque toutes les convictions et impératifs qui formaient la trame de leur monde. Ils durent sans doute lutter violemment contre une voix intérieure opposée à leur décision finale. Que de douleurs eurent-ils à endurer en explorant ainsi leur conscience! Cela échappe aujourd'hui à notre appréciation. La foi chrétienne, qui avait fini par inspirer la décision à nombre d'entre eux, ne leur a pas facilité les choses: de quel droit pouvait-on rompre un serment? se révolter contre l'autorité étatique ? C'était pour eux tous des questions difficiles. Aucun ne les a prises à la légère.

Sans oublier qu'au début un nombre non négligeable de conjurés avaient été, comme bien d'autres, gagnés par l'enthousiasme que suscitait le nouvel État d'Adolf Hitler. Ainsi étaient-ils devenus les instruments dociles de ses plans, au point de concevoir et de réaliser avec lui les guerres de conquête.

Se transformer en opposant, voire en auteur d'un attentat, fut souvent l'aboutissement d'un long processus. Ainsi, des hommes se liguèrent malgré toutes sortes de barrières qui les auraient sans cela séparés les uns des autres : des conservateurs et des socialistes, des officiers et des déserteurs, des nobles et des représentants du monde ouvrier. Ce qui les unissait était sans aucun doute le désir de voir restauré le règne de la liberté et du droit, comme on peut le lire dans le projet de gouvernement des conjurés.

Cette attitude et l'entente par-delà les clivages sociaux ont jeté – même si beaucoup ne l'avaient pas perçu tout de suite – les bases morales et intellectuelles d'une nouvelle Allemagne. Ce fut aussi et enfin la chance à saisir pour promouvoir la réconciliation des Européens. Raison de plus pour faire connaître la Résistance allemande en Europe.

La Résistance sous ses divers aspects et formes n'effacera aucun des crimes commis. Elle ne sera pas non plus l'instrument dont on se servira pour faire contrepoids à l'horreur. Rien ne peut racheter les assassinats et les crimes contre l'humanité. Et pourtant les petits et les grands actes de résistance brillent jusqu'à nos jours. Ils montrent que l'humanité, la morale et le courage civique n'ont pas été totalement détruits.

L'attentat du 20 juillet 1944 fut la dernière chance pour les Allemands de se débarrasser par eux-mêmes de la dictature. Après cet échec, la guerre se poursuivit jusqu'à sa triste fin, de sorte que défaite et libération furent une seule et même chose. L'Allemagne n'a pas pu se libérer toute seule de la barbarie. Mais l'action et le témoignage du 20 juillet ont assurément contribué à faire des vainqueurs et des libérateurs nos amis.

Horst KÖHLER
Président de la République fédérale d'Allemagne

Introduction

LES INCOMPRIS

« L'Allemagne a perdu la guerre parce qu'elle a été trahie. » Mon jeune camarade allemand, Franz, me regarde droit dans les yeux en disant ces mots qui, dans sa bouche, me paraissent grandiloquents, sinon provocants.

Nous sommes en 1955. C'est mon premier séjour en Allemagne. Nous marchons dans une rue de Sterkrade, dans la Ruhr, encore très industrielle à l'époque. Franz, un peu plus jeune que moi, va partir en apprentissage, et je viens de passer mon bac. Son affirmation me met dans l'embarras. Elle contredit ce que j'ai appris au lycée sur la Seconde Guerre mondiale.

On m'a enseigné que Hitler a été vaincu en Russie, en Afrique du Nord, en Italie et en Normandie. Que les Russes et les Alliés ont pris le IIIe Reich en tenaille. Que les bombardements ont rasé des cités allemandes. Que la France libre s'est battue pour chasser l'occupant. « Trahie », l'Allemagne hitlérienne? Mais où ? Et par qui ? Même si elle avait été trahie, comment aurait-elle pu gagner la guerre face à la puissance conjuguée des Alliés ? Le propos de Franz me déroutait.

J'avais été très bien accueilli par sa famille et par leurs amis. Partout, on sentait que la réconciliation franco-allemande était en bonne voie et j'en étais, comme d'autres Français, l'heureux bénéficiaire. Sur le momen...
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