- EAN13
- 9782877542586
- ISBN
- 978-2-87754-258-6
- Éditeur
- Inscriptions
- Date de publication
- 2010
- Collection
- MEMOIRES DE L'A (44)
- Nombre de pages
- 674
- Dimensions
- 22 x 20 cm
- Poids
- 2560 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 939.7
- Fiches UNIMARC
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Esculape et Hygie en Afrique
Recherches sur les cultes guérisseurs
De Nacéra Benseddik
Inscriptions
Memoires De L'A
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Directement ou indirectement par la Sicile ou par l'Alexandrie
hellénistique, les divinités grecques arrivèrent tôt à Carthage. Avec
Massinissa, les Numides purent enfin établir des relations directes et
régulières avec le monde hellénique. Les influences grecques se
propagèrent et, avec elles, l'hellénisation de dieux africains. Lorsque
Rome introduisit en Afrique le dieu d'Épidaure, celui-ci, comme nombre
d'autres dieux venus d'ailleurs, dut composer avec les divinités
autochtones, libyques et puniques. À Carthage ou à Lepcis Magna, à
Thubursicu Numidarum ou à Lambèse, à Caesarea de Maurétanie enfin, les
témoignages de dévotion furent adressés aux dieux guérisseurs de la
tradition gréco-romaine, Esculape et Hygie, par des membres de
l'aristocratie locale et provinciale, des agents de l'administration
impériale ou municipale, des officiers de la IIIe Légion Auguste.
Sachant que la diffusion élitiste du culte en Afrique fut accompagnée de
l'indifférence de larges couches de la population, il s'agit là d'un
nouvel exemple du rôle déterminant de la religion dans l'intégration de
cette région de l'Empire dans la romanité, certains groupes sociaux
influents ayant soutenu et répandu l'idéologie du conquérant. Les
découvertes archéologiques des dernières décennies ont enfin permis de
tracer les contours d'une divinité africaine – Neptune et Esculape à la
fois – qui veillait sur les eaux bienfaisantes et la santé des êtres.
Sous la pression des nouveaux dieux guérisseurs venus de Phénicie, de
Grèce et de Rome, mais à partir de son héritage libyque, l'Afrique
réinventa les vieux génies guérisseurs et les divinités des sources et
de la santé auxquels elle n'avait cessé d'adresser ses suppliques de
guérison.
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