La droite, c'est fini

Comment la droite a-t-elle pu en arriver là ? C'est l'histoire d'un immense gâchis, des renoncements et des trahisons, que raconte Jérôme Besnard. Depuis la fondation de la Ve République jusqu'à la défaite de 2022, en passant par l'élimination des souverainistes ou l'échec du virage sarkozyste, il raconte l'histoire intérieure d'une famille politique écartelée entre libéralisme et conservatisme, oublieuse de l'héritage gaulliste qui est le sien. Alors, qu'adviendra-t-il de la droite ?
Vie et mort de la droite. Qui aurait cru que les héritiers politiques du général de Gaulle obtiendraient un jour moins de 5 % au premier tour de l'élection présidentielle ?Née dans le chaos algérien en réaction à une IVe République impotente, la droite contemporaine doit son avènement à la prise de pouvoir par le Général. Asséchant le CNIP et mobilisant un électorat allant des catholiques pratiquants aux radicaux-socialistes, le gaullisme avait su forger un large rassemblement, qui se fragilise néanmoins dès la mort de Georges Pompidou.De Mai 1968 à l'échec terminal de 2022, en passant par la défaite de Valéry Giscard d'Estaing en 1981 et celle de Nicolas Sarkozy en 2012, cette droite doit son effondrement à un perpétuel écartèlement entre conservatisme et libéralisme, à sa guerre des chefs, à ses renoncements, à ses trahisons.Il faut encore mesurer tout le poids de l'élimination de Philippe Séguin et du courant souverainiste du RPR par Jacques Chirac et comprendre la faillite du virage néo-conservateur tenté par Nicolas Sarkozy pour saisir tout le drame d'une agonie évitable. Mais, peut-être l'héritage du temps héroïque de la fondation était-il trop lourd à porter.