EAN13
9791092173802
ISBN
979-10-92173-80-2
Éditeur
IRE MARGES
Date de publication
Collection
MAJUSCULES (1)
Nombre de pages
154
Dimensions
20 x 15 x 1,3 cm
Poids
210 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Exercice du skieur

De

Ire Marges

Majuscules

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La Muche, Printemps 2022 : une autrice séjourne dans une petite station de ski familiale reconvertie en résidence pour artistes depuis que la neige s’est raréfiée sur les pistes. Convoquant les souvenirs d’une enfance dans les années 70 et 80, elle s’attelle à l’écriture d’un récit, « L’exercice du skieur », sur les effets écocides de la société des loisirs dans laquelle elle a grandi.
Des souvenirs, vestiges d’un passé, qu’elle considère, tels ces objets figés dans les boules à neige, comme les témoins du goût immodéré pour la consommation de cette génération-paillettes.
Multipliant les anecdotes, elle souligne sur le mode humoristique que cette société des loisirs était promue jusque dans les manuels de français ou les exercices de physique et de mathématiques proposés à l’école et au collège. Des versions parodiques de ces énoncés mettent en lumière l’absurdité de cette fuite en avant :

Soit un skieur bloqué à mi-pente dans la position du slalomeur. Vous calculerez le temps qu’il mettra à cesser d’être une icône des vacances d’hiver. A l’image de ce père de famille, dans un film suédois, qui reste figé alors qu’une avalanche se précipite sur le chalet d’altitude où lui et sa famille font une pause en terrasse, tout en déclarant : « Pas de panique ! Ils savent ce qu’ils font ! »

La Muche, 2041
La seconde partie nous propulse 20 ans plus tard, dans la même station de ski sur le tournage de « La première trace », une comédie dramatique qui se déroule en 1995 pendant les vacances de Pâques. La neige naturelle n’est plus qu’un lointain souvenir.
Le scénario multipliant sur le papier les plans d’une montagne encore immaculée, le recours aux canons à neige s’avère indispensable pour reconstituer les paysages disparus.

Rebecca, une des comédiennes qui a fortuitement mis la main sur le manuscrit abandonné 20 ans plus tôt dans une chambre de la station, se sent en porte-à-faux avec le déroulement du tournage. Elle ironise sur la médiocrité et la vanité du projet : Je crois que le réal voulait faire un mélange entre le cinéma suédois et Sautet, j’avais (déjà) un peu peur du résultat. 

Au sein de l’équipe, les relations se tendent et l’effondrement soudain du massif montagneux fait prendre une nouvelle tournure à l’histoire.

Dans ce roman écologique et dystopique, Sophie Coiffier met en perspective, avec une ironie mordante, cette insouciance qui a conduit au cataclysme climatique et à l’extinction du vivant dont nous prenons aujourd'hui la mesure.
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