- EAN13
- 9782910878214
- ISBN
- 978-2-910878-21-4
- Éditeur
- Armeline
- Date de publication
- 2002
- Nombre de pages
- 236
- Dimensions
- 19 x 13 cm
- Poids
- 301 g
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Du café vous aurez ? petits mots français de Basse-Bretagne
Autres contributions de Jean Le Dû
Armeline
La Basse-Bretagne, qui couvre la totalité du Finistère et la
partie occidentale du Morbinan et des Côtes-d'Armor, était, au
début du vingtième siècle, massivement bretonnante. Si cette
langue a subi au cours des dernières décennies un recul dramatique,
elle est encore utilisée par une partie non-négligeable
de la population. Il n'existe pas une variété unique de français
spécifique à l'ensemble de la région : la langue bretonne elle-même,
comme toutes les langues au demeurant, est à la fois
une et variée. Mais partout s'entendent en français des mots,
des expressions, des tournures bretonnes qui subsistent dans
l'usage, souvent à l'insu des locuteurs. Les nouveaux venus
dans la région sont pour le moins surpris en entendant des
phrases comme J'ai envoyé ma grand mère à la gare pour
"j'ai conduit ma grand mère à la gare". La quantité de formes
ou de tournures prises au breton est inversement proportionnelle
à l'âge des locuteurs, et dépend de leur activité professionnelle
et de leur lieu de résidence. Mais toutes les classes
sociales adorent, à l'occasion, glisser des mots bretons dans la
conversation, comme marque d'appartenance, de complicité :
une soirée morose sera facilement qualifiée de tristique.
On trouve aussi dans le français local des mots ou des tournures
vieillis ou sortis de l'usage en français général, comme
la grève - par opposition à la plage - ou le bourrier.
Chaque entrée de ce petit lexique est expliquée et souvent
illustrée par une courte phrase saisie sur le vif, au cours des
années, sans aucune prétention à l'exhaustivité.
partie occidentale du Morbinan et des Côtes-d'Armor, était, au
début du vingtième siècle, massivement bretonnante. Si cette
langue a subi au cours des dernières décennies un recul dramatique,
elle est encore utilisée par une partie non-négligeable
de la population. Il n'existe pas une variété unique de français
spécifique à l'ensemble de la région : la langue bretonne elle-même,
comme toutes les langues au demeurant, est à la fois
une et variée. Mais partout s'entendent en français des mots,
des expressions, des tournures bretonnes qui subsistent dans
l'usage, souvent à l'insu des locuteurs. Les nouveaux venus
dans la région sont pour le moins surpris en entendant des
phrases comme J'ai envoyé ma grand mère à la gare pour
"j'ai conduit ma grand mère à la gare". La quantité de formes
ou de tournures prises au breton est inversement proportionnelle
à l'âge des locuteurs, et dépend de leur activité professionnelle
et de leur lieu de résidence. Mais toutes les classes
sociales adorent, à l'occasion, glisser des mots bretons dans la
conversation, comme marque d'appartenance, de complicité :
une soirée morose sera facilement qualifiée de tristique.
On trouve aussi dans le français local des mots ou des tournures
vieillis ou sortis de l'usage en français général, comme
la grève - par opposition à la plage - ou le bourrier.
Chaque entrée de ce petit lexique est expliquée et souvent
illustrée par une courte phrase saisie sur le vif, au cours des
années, sans aucune prétention à l'exhaustivité.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
Métamorphoses, Trente ans de sociolinguistique à Brest (1984-2014)Yves Le Berre, Jean Le DûCRBC - Centre de recherche bretonne et celtique17,00
-
Du café vous aurez ? / quand les Bretons parlent français, quand les bretons parlent françaisJean Le DûEmgleo Breiz