Danse de mort
EAN13
9782841879434
ISBN
978-2-84187-943-4
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Suspense
Nombre de pages
600
Dimensions
24 x 15,3 cm
Poids
640 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
849
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Indisponible
DES MÊMES AUTEURS

Supersitition (Relic), Robert Laffont, 1996.
Cauchemar génétique, Robert Laffont, 1997.
Le Grenier des enfers, Robert Laffont, 1999.
Le Piège de l'architecte, Robert Laffont, 2000.
Ice Limit, L'Archipel, 2002.
Les Sortilèges de la cité perdue, Robert Laffont, 2003.
La Chambre des curiosités, L'Archipel, 2003.
Les Croassements de la nuit, L'Archipel, 2005.
Le Violon du diable, L'Archipel, 2006.

DE DOUGLAS PRESTON

Jennie, Robert Laffont, 1997.
Le Codex, L'Archipel, 2007.

Ce livre a été publié sous le titre
Dance of Death
par Warner Books Inc., New York, 2005.

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eISBN 978-2-8098-0979-4

Copyright © 2005 by Splendide Mendax Inc. and Lincoln Child. Copyright © L'Archipel, 2007 pour la traduction française.

1

Les paupières de Dewayne Michaels pesaient des tonnes, ses tempes bourdonnaient et sa langue était pâteuse, mais il faisait tout pour donner l'impression de s'intéresser à ce que disait le prof. Il était arrivé en retard, l'amphi était bondé et la seule place encore libre se trouvait au deuxième rang, pile en face du prof.

Génial.

Dewayne suivait des études d'ingénierie électrique et il s'était inscrit à ce cours-là par facilité, comme tous ses condisciples depuis des lustres. « Littérature anglaise – Une perspective humaniste ». Une unité que n'importe quel abruti obtenait les doigts dans le nez, sans ouvrir un bouquin. Le prof habituel, un vieux fossile du nom de Mayhew, faisait cours d'une voix monocorde, quittant rarement des yeux les mêmes notes jaunies qu'il conservait depuis quarante ans. Un raseur de première, capable d'endormir un hypnotiseur, dont la principale qualité était de donner chaque année le même sujet à l'examen. Quelle mouche avait bien pu le piquer de se faire remplacer ce semestre-là par un universitaire de haut vol, un certain Torrance Hamilton? Les pontes de la fac en avaient plein la bouche, on aurait pu croire qu'Eric Clapton avait accepté de venir jouer à la fête de fin d'année.

Dewayne, les fesses endolories, s'agita sur son siège en plastique et jeta un coup d'œil furtif autour de lui. Les autres, une majorité de petits bourges, prenaient studieusement des notes sur leurs ordinateurs portables quand ils n'enregistraient pas le cours à l'aide d'un magnétophone miniature, suspendus aux lèvres du prof. Jamais l'amphi n'avait été aussi plein, et pas un seul élève d'ingénierie électrique en vue.

Quelle merde...

Dewayne se rassura en se disant qu'il lui restait une semaine pour changer de cours. D'un autre côté, il fallait bien choisir une option et ce Hamilton avait peut-être la note facile. Comment expliquer autrement qu'il y ait autant de monde un samedi matin ?

En attendant, exposé comme il l'était, il avait intérêt à faire semblant de suivre le cours.

Hamilton faisait les cent pas sur l'estrade en dissertant d'une voix sonore. On aurait dit un vieux lion avec sa crinière grise tirée en arrière et son costume anthracite dont l'élégance tranchait avec les vestes en tweed de ses collègues. Hamilton avait un drôle d'accent, mais il n'était manifestement ni yankee ni anglais. Assis derrière lui, un assistant prenait consciencieusement des notes.

— Aujourd'hui, poursuivit Hamilton, nous nous intéresserons à La Terre vaine, le poème d'Eliot qui aura le mieux résumé la vanité du XXe siècle. Une œuvre poétique majeure.

La Terre vaine... Dewayne se souvenait vaguement avoir vu ça sur la liste des bouquins au programme. Avec un titre pareil, il ne l'avait pas ouvert. Un roman, passe encore, mais un poème. Autant le lire tout de suite, ça ferait passer le temps.

Il prit son recueil de poésies. Ou plutôt celui du copain auquel il l'avait emprunté. Dewayne avait autre chose à faire de son fric que d'acheter une connerie pareille. Le portrait de T. S. Eliot figurait sur la page de garde. Un gringalet avec des petites lunettes de grand-mère, les lèvres pincées. Encore un qui devait avoir un manche à balai dans le cul. Il feuilleta le livre en ricanant. La Terre vaine, La Terre vaine... Ah, voilà !

Putain de merde. En fait de poème, il y en avait des pages et des pages.

— Les premiers vers nous sont aujourd'hui si familiers qu'il est difficile d'imaginer à quel point cette œuvre a pu choquer lors de sa parution dans la revue The Dial, en 1922. Il s'agissait de tout sauf de poésie aux yeux des lecteurs de l'époque. Il ne pouvait même s'agir que d'anti-poésie. L'auteur s'effaçait derrière son œuvre et les gens se so
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