Ruixat n 2 voir perpignan, d'ici et d'ailleurs  clienteles et rentes
EAN13
9782849741757
ISBN
978-2-84974-175-7
Éditeur
Trabucaire
Date de publication
Nombre de pages
153
Dimensions
24 x 16 x 0,9 cm
Poids
285 g
Fiches UNIMARC
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Ruixat n 2 voir perpignan, d'ici et d'ailleurs clienteles et rentes

Trabucaire

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Ce second numéro de Ruixat s’ouvre sous les auspices d’un anniversaire. Celui de la publication de l’ouvrage de l’économiste Henri Solans : Essai sur l’économie des Pyrénées-Orientales (Le Publicateur, 1993). Ce traité d’économie régionale nous révélait scientifiquement ce que beaucoup murmuraient : hier comme aujourd’hui, la culture économique des Pyrénées-Orientales se fonde sur la rente, qui domine tant le système productif que la gestion de la force de travail. L’objectif, au travers du thème choisi , clientèle et rentes est, sur la base de l’enquête statistique proposée par Henri Solans, de reprendre cette étude, vingt ans après, pour tenter d’investir ce territoire tel qu’il s’est développé, ou pour être plus précis, tel qu’il est resté économiquement en l’état, et sociologiquement pour constater ce qu’il en reste. L’idée centrale que nous retenons de cet espace roussillonnais se fixe dans ce paradoxe qui en fait simultanément un lieu perdu de la modernité nationale et un lieu exemplaire de son dévelopement mondial. Perpignan et ses alentours, abandonnés au sud de nulle part, se trouvent en rupture du territoire national, tant en terme économique que social, et constituent un espace singulier de la mondialisation des flux financiers et humains. La ville est donc un laboratoire économique et social de la récession française, un lieu social exemplaire de la débrouillardise, un espace de négoces singuliers, l’un des centres de passage de tous les commerces. Le monde entier se soumet à la loi du marché, Perpignan vit encore de ses rentes. Partout, la politique ne peut rien, ici, elle dit tout. L’individualisme fait oeuvre, ici, les communautés fleurissent. Bref, vous l’avez compris nous tenons là un espace où la circulation du spécifique et de l’universel n’est pas plus maitrisée qu’ailleurs, mais où son ralentissement, résultant de son inversion et du rétropédalage constant de ces élites, permet de la visualiser, au moins quelques instants.
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