Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
1 avril 2015

Etats-Unis, Nigéria, racisme

Un roman dépaysant, qui nous emmene de Lagos à Philadelphie, en passant pas Londres.
Mais pas de grands paysages. Plutôt la vie de clandestin pour Obinze à Londres, et la vie d’étudiante pour Ifemelu aux Etats-Unis.

Tous les deux, pour travailler, sont obligés de commettre une arnaque à la sécurité sociale. Mais au moins, ils peuvent payer leurs factures.

Petit à petit, Ifemelu s’en sort, pouvant même vivre de son blog.

Car cette jeune femme qui n’a pas sa langue dans sa poche écrit sur les soucis de la race noire en Amérique par une non-américaine noire.

Mais ce roman pose également la question de savoir ce à quoi les américains « de souche » aspire ?

En toile de fond, l’amour qu’Ifemelu porte toujours à Obinze. Leur amour est-il encore possible malgré la distance et les années ?

Sans oublier les problèmes de coupe de cheveux de la jeune femme : lisse à la façon occidentale, au risque de se brûler ; ou naturel, tressée.

Autre moment fort du roman : l’investiture puis l’élection de Barack Obama. En direct différé, si je puis me permettre.

Bref, un roman gai mais profond qui fait réfléchir sur l’hégémonie des Etats-Unis et qui m’inviter ait presque à aller m’installer au Nigeria.

L’image que je retiendrai :

Celle de la famille américaine dans laquelle Ifemelu fait du baby-sitting. Le père travaillant trop et sa femme nerveuse quand il est là. La fille aînée en pleine rébellion et le jeune fils avide de découvrir.

Une citation :

« Nous appartenons au tiers-monde et sommes par conséquent tournés vers l’avenir, nous aimons ce qui est nouveau, parce que le meilleur est encore devant nous, tandis que pour les Occidentaux le meilleur appartient au passé et c’est pourquoi ils ont le culte du passé. » (p.481)

[[https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/21/americanah-adichie, LINK:
https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/21/americanah-adichie]]

l'intégrale

Fluide Glacial

Conseillé par
1 avril 2015

bande dessinée

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’avais jamais lu les fameuses Idées noires de Franquin.

J’avais bien entendu les expressions « ziller le grigri » ou « prendre les cailles sous la cotte de mouilles » sans savoir d’où cela venait.

J’ai adoré la planète-labyrinthe : du vrai humour noir comme je l’aime.

Même si les marées noires ne sont plus heureusement d’actualité, on sent que ce sujet écorchait le dessinateur.

Bref, que du bon !

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/18/idees-noires-lintegrale-franquin

Laetitia Kermel

Fragrances

16,00
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16 mars 2015

Corse

Ouvrir ce roman, c’est se plonger dans « l’âme corse » comme nous ne la connaissons pas, nous continentaux.

Si le sujet premier de la plongée sous marine et du problème de la Caulerpa taxifolia ne m’a pas passionnée, je dois avouer que j’ai plus aimé la seconde et troisième partie se déroulant en Corse.

L’auteure nous parle de son île, de son histoire, de sa supposée filiation avec l’Atlantide.

Des spécialités culinaires également (miam….) et de ses habitants, si secret, si discret.

C’est ce qui m’a plu dans ce roman, un peu moins le côté ésotérique, mais il n’est pas prégnant.

L’image que je retiendrai :

Celle de la maison de famille de Pierre dans son petit village de Corse, une tour carrée sans confort, et dans laquelle il avait horreur de passer toutes ses vacances d’été quand il était enfant. Heureusement, il y avait Cesare..

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/16/livresse-des-profondeurs-laetitia-kermel

Jérôme Fansten

Anne Carrière

21,00
Conseillé par
16 mars 2015

suspens

Non, le narrateur n’est pas schizophrène ; oui, il a bien un frère jumeau et ne sort de la cave qu’un jour sur deux.

On devine, au fil des pages, que la mère n’avait pas toute sa tête. Du coup, la vengeance tourne court. Qui plus est, le narrateur tombe amoureux, ce qui complique les relations avec son frère. Sans oublier le Turc qui leur fournit la drogue qu’ils revendent afin d’avoir un revenu.

Et puis l’entité est scénariste pour le cinéma. Mais sa passion, ce sont les explosifs. Chaque fois que la situation devient un peu tendue, il cherche comment faire exploser la maison accidentellement.

Vous l’aurez compris, des personnages bien barrés et une narration qui procède par tics (etc…. entre autre).

On croise du beau monde dans ces pages : Anne Carrière elle-même, ainsi que Maud Mayeras (excusez du peu), entre autre.

Mais la question subsiste en fermant ce livre : quelle est la part de vérité dans ce récit ?

L’image que je retiendrai :

La citation de David Lynch répétée plusieurs fois « Je ne vois pas pourquoi les gens attendent d’un oeuvre d’art qu’elle veuille dire quelque chose alors qu’ils acceptent que leur vie à eux ne rime à rien« .

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/14/manuel-de-dramaturgie-a-lusage-des-assassins-jerome-fansten

Conseillé par
16 mars 2015

décès

Le narrateur est le fils décédé brutalement.

Il raconte comment son père a vécu, sans le savoir, les derniers jours de la vie de son fils.

Il décrit le très bel enterrement et la dispersion des cendres, duent au hasard d’une rencontre.

Les premiers temps, les parents pleurent, mais leur amour les uni et, ensemble, ils continuent de vivre chacun à leur façon dans le souvenir.


Un très bel hommage à un fils parti trop tôt.

L’image que je retiendrai :

Celle de la cérémonie au crematorium où chacun apporte sa pierre au souvenir de Lion.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/12/le-fils-michel-rostain