En 1857, la goélette Saint-Paul subit une grave avarie, plusieurs marins sont envoyés à terre pour trouver de l'eau potable. La terre, c'est une île australienne, un des marins, Narcisse Pelletier. Le bateau ne l'attendra pas. A sa grande surprise et son plus grand désarrois, le voilà seul sur cette terre plutôt hostile. Il va y rester dix-sept ans ! Recueilli et adopté par une tribu locale, il va tout apprendre de leur culture. Il vit nu, il est tatoué, chasse, pêche merveilleusement bien. C'est alors qu'un navire anglais le repère, "sauvage blanc" parmi les "sauvages" et le capture. Il est confié à Octave de Vallombrun, français en Australie qui a pour mission de le rééduquer, de le ramener à sa culture et en France. Octave de Vallombrun est fasciné par Narcisse, se passionne et se dévoue entièrement à sa mission. Ce qu'il advint du sauvage blanc est un très beau roman d'aventure, écrit à deux voix, celle de Narcisse Pelletier, qui, avec beaucoup de détails et de finesse, raconte son histoire et celle d'Octave de Vallombrun par les lettres qu'il écrit au président de la Société de géographie pour le tenir informé de l'évolution de sa mission, avec toutes les considérations anthropologiques de l'époque. Inspiré d'une histoire vraie, Narcisse Pelletier a bien existé, son histoire est méconnue en France, François Garde signe ici un très beau premier roman.

Si vos voisins frappent à votre porte le jour de votre emménagement pour vous souhaiter la bienvenue, réfléchissez avant d'ouvrir, vous risqueriez de le regretter amèrement. Rodolphe et Bénédicte vont être aspirés dans une spirale dévastatrice. Le quartier, l'Est parisien est le personnage central de ce roman. En pleine métamorphose, la population doit faire face à de nouveaux problèmespromoteurs immobiliers véreux, incendies criminels... Ca bouge autour de la rue de Bagnolet. Et si vous entrez chez les Verneuil, le poison s'infiltre jusque dans les réseaux de l’ordinateur. Même les plantes et les objets semblent ne plus être à leur place. Inquiétant, troublant au bout du compte, le cauchemar est bien là, palpable. Une fois le livre refermé, le malaise est en vous et ne vous quitte pas. Caroline Sers a écrit un roman noir sociologique original, un roman d'atmosphère qui tisse sa toile autour du lecteur et l'emprisonne pour son plus grand plaisir.

Adolphe Pâques est un coiffeur atypique. Sa coiffure "à la sans façon" qu'il réalise sur l'un de ses clients lancera une vraie mode. Ce client est célèbre, c'est monsieur de Chateaubriand. Il le surnommera Adolphe l'Attila de la coiffure. Certes, il coiffe mais il lit beaucoup et sa mémoire est infaillible. Les pages des livres s'impriment si aisément qu'il les retient et les récite par coeur. C'est un atout à ne pas négliger... Adolphe, grand admirateur de Chateaubriand a aussi ses secrets qu'il garde sous clef. Les cheveux tombent au fil des années et se ramassent...au balai avant de s'acheminer vers des desseins artistiques outre-tombe. Mais pourquoi Adolphe fait-il soudain l'acquisition d'une arme à feu ? Et si l'amour sous les traits d'une jeune métisse se hérissait entre eux ? Il ne faut pas couper les pages en quatre pour lire ce livre. Le lecteur ondule entre Histoire et fiction. On court sur les lignes comme on lisse une chevelure. C'est brillant, on frise...la perfection.

Ces deux hommes avaient peu de chance de se rencontrer. L’un est policier, l’autre acteur. Et pourtant, grâce à la plume imaginative de Philippe Besson, l’improbable devient possible et bien plus. Une onde de choc naît de la réunion de ces deux personnages. C’est fulgurant, explosif, enivrant, fatal comme peuvent l’être le désir, le plaisir, les blessures, la mort. L’homme accidentel est loin d’être un accident. La conduite est parfaite, fluide et maîtrisée. Une confusion des sentiments incandescente.

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite…Et pourtant, cette histoire flirte avec la réalité à travers les tribulations d’Emile au pays des traders. Tintin au pays de l’or noir n’est pas loin, Candide non plus. De Paris à Béziers via Miami, Nassan ou Moscou, c’est une course poursuite où les euros et les dollars sont les maîtres. Emile et les menteurs n’a qu’une vérité : une comédie pleine de charme, bondissante, brillante ...comme de l’argent au soleil.