Julien L.

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Libraire depuis plus de 21 ans, je vois mon métier comme un métier de transmission
C'est pour cela que j'ai créé un blog consacré à ma passion : le livre animé voici l'adresse : http://ohpopup.canalblog.com/

Conseillé par (Libraire)
19 avril 2005

Une mère écrit à sa fille, Stéphanie, qu'elle a abandonné vingt ans auparavant. Elle trouve enfin le courage de lui annoncer la vérité mais le poids du passé est beaucoup trop pesant : « je portais en moi ce regard d'une mère sur mon ventre avec tant de violences que le reste n'existait plus ». Elle ne vit plus l'instant ni le présent car ses souvenirs la hantent. Mais Stéphanie n'est pas prête à revoir cette mère. Sa sensibilité et son émotivité l'anéantissent, l'étouffent dans un cocon de culpabilité.
Par un échange de lettres, l'auteur peint des personnages extrêmes et poignants. Elle rend hommage à sa façon au courage de l'adoption.

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19 avril 2005

Le monologue poignant d'une femme qui vient de perdre son mari. Cet homme en quête de la phrase ultime et du mot rare vivait « dans le silence, le silence dans lequel se tiennent les morts et qui est l'autre nom de l'absence ». Cet homme qui laisse derrière lui des doutes, des peurs, des questions sans réponse. Le connaissait-elle vraiment ?

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19 avril 2005

« Un croate…qu'on lui répétait, tu n'y penses pas !Un étranger. Quelqu'un d'une autre religion !D'un autre peuple. Qui a d'autres coutumes »

Iva est le fruit de l'union d'un père croate et d'une mère serbe. Tout au long de sa vie, elle cherchera une identité et un peuple auxquels elle pourra s'identifier. On propose à son père, Tonislav, un poste de musicien à Zagreb, la ville de son enfance. Iva et sa mère s'y installent donc au plus grand désarroi d'Ana Marija qui considère toujours sa belle fille et sa petite fille comme des ennemies du peuple croate. Mais un jour, Iva lui révèle son plus profond désir : « Je veux devenir écrivain ! Femme de lettres !(…) Pour la première fois, je ne suis pas une petite morveuse, une sale gamine, une mécréante. Je suis Iva. Oui Iva ! Iva ! C'est la reconnaissance, enfin » ! Mais bientôt Iva et sa mère sont contraintes de fuir Zagreb. Elle retournent dans cette charmante bourgade de Serbie où Iva se sent encore plus exclue, perdue et tellement seule. Mais ce qu'elle désire au plus profond de son être, c'est d'écrire la vie et toute la vie ! Entièrement plongée dans la solitude, l'ambition et les rêves.
Dans une prose minimaliste, l'auteur décrit de façon admirable, les difficultés et les mésententes que rencontrent ces deux pays. Alors qui mieux que cette jeune serbo-croate peut symboliser cette réconciliation tant attendue ?

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19 avril 2005

Sort enviable ! Destinée radieuse ! Etroitesse idéale de l'espace, enfermement béni ! Lorsqu'on est un cochon doué de raison, engraissant dans un local de deux mètres sur deux où toutes les libertés sont permises, on ne peut que se féliciter de l'existence et... raisonner.Et il raisonne ce "cochon très ordinaire", citant au besoin Eschyle ou Lénine... et ses réflexions pleines d'humour, ne sont pas dénuées de sagesse. Que sait-on, en effet, de l'influence sur les jambons de la position du seau par rapport à la mangeoire ? De la maturation du fumier sur le lard et la pensée ? Des conséquences du moindre laxisme sur l'Edifice tout entier? Humble représentant de la race porcine, quel exemple, quelle rigueur ! Quelle abnégation même! Et quel admirable respect pour une hiérarchie bien sentie. Car être cochon, monsieur, c'est d'abord un devoir!

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19 avril 2005

Ses polars célébraient Marseille et le sud. Ses poèmes peignent la garrigue bleue, les pierres, les cyprès, la lumière aussi. Des textes superbes, mélancoliques parfois, que Jacques Ferrandez a illustré d'un trait complice, et qu'il faut absolument découvrir.