Deep Winter

Samuel W. Gailey

Éditions Gallmeister

  • Conseillé par (Libraire)
    9 juillet 2014

    « Au fin fond de la Pennsylvanie se trouve la petite ville de Wyalusing qui vit tranquillement et où tout le monde connaît tout le monde. Quand le corps sans vie de Mindy, serveuse au café-restaurant, est retrouvé tout semble accuser Danny « idiot du village » et coupable idéal. Mais Mindy était la seule à apporter un peu d’attention et d’amitié à Danny et il ne se laisse pas faire. Une véritable chasse à l’homme, particulièrement violente, s’engage entre Danny guidé par des voix et ses poursuivants : l’adjoint du shérif et les deux frères de Mindy, d’une part, guidés par une forme de bestialité, et d’autre part le vieux shérif et un flic venu de la ville qui tentent d’enrayer le rouleau compresseur.
    Dans ce premier roman d’une force et d’une noirceur formidables Samuel W. Gailey nous fait plonger au cœur de la violence humaine, quand les plus bas instincts prennent le dessus sur la raison. »
    Valérie


  • Conseillé par
    1 avril 2016

    Chasse à l'homme.

    Auteur ayant grandi à Wyalusing, bourgade du nord-est de la Pennsylvanie, population 379 habitants, qui sert de décor pour ce premier roman.
    Danny Bedford découvre le corps dénudé de Mindy, elle est morte. C’était une des rares personnes à avoir un peu de compassion pour lui, l’idiot du village ; orphelin il a été élevé par son oncle. Gamin il était le souffre-douleur de l’école, en particulier de deux brutes, Mike Sokowski et Carl Robinson. Ni l’un ni l’autre ne se sont amélioré en prenant de l’âge. Sokowski est devenu sheriff adjoint, ce qui lui confère une certaine immunité.
    Danny va être bien évidement le coupable tout désigné, alors que l’assassin est Sokowski et que Carl est témoin du meurtre. Donc maintenant leur but, c’est de charger Danny, un coup de bottes de Sokowki dans la mâchoire de ce dernier l’empêche de parler.
    Durant cette nuit les événements se précipitent…
    Johnny Knolls, le père de Mindy, est tué par Taggart car il menaçait Lester de son fusil. Danny prend la fuite. Sokowski persuade Carl de l’aider à le retrouver et de l’abattre ce qui le fera taire à jamais.
    Mais Lester commence à se poser des questions. Pourquoi Danny aurait-il tué Mindy alors qu’il était venu pour lui offrir un cadeau pour son anniversaire ? Quelque chose ne colle pas ! Cette femme était sa seule amie. Alors pourquoi ?
    Une sorte de folie furieuse s’empare du village, Danny devient l’homme à abattre.
    Beaucoup de personnages, dont certains à la limite de la rupture. Le « héros » bien malgré lui, Danny est gros trop gros. Ayant eu un accident sur un lac gelé qui a cédé sous lui lorsqu’il était enfant, il est mentalement retardé, mais semble inoffensif. Enfin c’est ce que beaucoup de gens pensent. Mindy est une femme seule et trop belle, Danny l’adore, Sokowski fut son amant mais elle veut mettre fin à cette relation, cela lui coûtera la vie. Sokowski est l’archi-type du pourri ! Policier corrompu, cultivant de la marijuana, alcoolique, drogué et fou furieux, cradingue.
    Plusieurs narrateurs se succèdent au fil des chapitres : Danny, Mindy, Sokowski, Lester le shérif vieil homme qui croit encore à l’être humain, Carl, pauvre type dépassé, Taggart, un policier d’État ayant un gros problème d’alcoolisme, Sarah Knolls qui a perdu son mari et sa fille dans la même nuit ; elle regrette sa fille, mais pas son époux ! Scott et Skeeter Knolls, jumeaux, frères de Mindy, eux aussi veulent participer à la curée. Monsieur et Madame Bennett sont les propriétaires de la laverie où travaille Danny, des personnes gentilles avec lui.
    Un grand livre, très noir, une réussite pour un premier roman. Une œuvre crépusculaire. Une ambiance glauque qui ajoute à la force de l’écriture.


  • Conseillé par (Libraire)
    1 avril 2015

    Percutant !

    Des personnages hauts en couleur, un rythme haletant, une intrigue originale et une atmosphère affûtée font de "Deep winter" un polar hors norme et un super moment de lecture. Percutant !


  • Conseillé par
    13 septembre 2014

    Enfant, Danny a perdu ses parents, et ses facultés mentales, dans un tragique accident. Depuis, l'amour a déserté sa vie. Son enfance n'a été qu'une suite de coups et d'humiliations. Les habitants de Wyalusing , petit bourg de Pennsylvanie, ne sont pas de doux agneaux et le pire d'entre eux est sans doute Tom Sokowski. Il a fait de Danny son punching ball depuis les bancs de l'école. Des années plus tard, rien a changé. Les fermiers continuent à le regarder de travers et Tom, devenu adjoint du shérif, continue à la harceler, rendu plus violent encore par l'alcool et la drogue. Colosse au cœur tendre, Danny a l'innocence de l'enfance et fait tout pour éviter, et Sokowski, et les ennuis. Heureusement, il peut compter sur la bienveillance et l'amitié des Bennett qui l'emploient à l'entretien de leur laverie. Et surtout, Mindy, son amie d'enfance, continue de le protéger comme elle l'a toujours fait. D'ailleurs, en ce jour d'hiver où tous deux fêtent leurs 40 ans, Danny est très fier de lui offrir un petit rouge-gorge qu'il a sculpté dans le bois.

    Mais la belle dort profondément et il n'arrive pas à la réveiller. Mindy a été assassinée et Danny, couvert de son sang est le coupable tout trouvé. Sokowski, qui considérait Mindy comme sa propriété, veut la peau de son éternel souffre douleur.

    Un bon gros géant poursuivi par la vindicte populaire alors qu'il est l'innocence faite homme...On aimerait s'y attacher, prendre faits et causes pour lui...Et c'est d'ailleurs ce qui se produit, à moins d'avoir un cœur de pierre. Mais l'accumulation de clichés finit par lasser : le gentil qui subit sans jamais se rebiffer; le méchant, alcoolique, drogué, ripoux, violent; son acolyte, bourreau pour ne pas être victime; les bouseux qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez; l'Amérique profonde confite dans son ignorance, etc. Le sentiment de révolte qui naît tout naturellement chez le lecteur s'étouffe dans un trop plein d'injustice, de noirceur, de drames, de violence. Il n'en demeure pas moins que Samuel Gailey maîtrise son sujet, dommage qu'il n'ait pas su refréner ses ardeurs... Restent de magnifiques descriptions d'une nature magnifiée par l'hiver et la neige. A découvrir tout de même.