Librairie Fontaine H.

Xinran, Cornet Prune

Philippe Picquier

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Baguettes chinoises

Xinran animait une émission de radio, quand elle vivait encore en Chine, où les femmes pouvaient témoigner librement. Un jour elle entend parler du nom que l’on donne aux garçons et aux filles pour les différencier, les poutres et les baguettes : les garçons subviennent aux besoins de la famille et les filles sont de simples outils. Cette pensée la révolte et lui donne l’idée de ce roman. Elle nous raconte comment trois sœurs vont quitter leur campagne pour trouver du travail en ville (Nankin). Leurs parents sont très pauvres et sont la risée du village parce qu’ils n’ont eu que des filles, six baguettes. Ces trois sœurs sont très différentes les unes des autres mais elles ont le même désir d’honorer leur mère et de prouver à leur père de quoi elles sont capables. Elles vont donc chacune se lancer dans cette grande ville et découvrir un monde moderne, grouillant de vie. C’est cette rencontre entre deux mondes que nous conte Xinran de façon passionnante et émouvante. Un livre plein de couleurs, d’odeurs et de dégoûts, qui nous emmène au cœur de la Chine.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

C’était notre terre

« C’était notre terre » est un roman sur l’Algérie coloniale. Six personnages nous content l’histoire du domaine de Monaigne à différents moments de la décolonisation. Famille brisée par les évènements et par le retour en France, ils vont s’interpeller par incantations tout au long du récit et dévoiler leur profonde souffrance. Grâce à son écriture, Bélézi nous donne un roman d’une force incroyable.

Au coeur du Yamato

Actes Sud

15,10
Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Zakuro

Zakuro signifie grenade en japonais. C’était le fruit préféré du père de Tsyoshi Toda le narrateur. Celui-ci n’a pas vu son père depuis qu’il a été déclaré disparu puis mort en Sibérie après avoir été déporté en 1945. Quelques décennies plus tard, sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, attend toujours son retour. Tsyoshi, grâce à un ami découvre que son père n’est pas mort et vit au Japon à quelques kilomètres. Malgré sa colère il va à sa rencontre mais le père n’ose pas s’expliquer. Il lui écrira une longue lettre qui raconte son retour de Sibérie. A travers ce récit intime, Aki Shimazaki révèle une part méconnue de l’histoire du Japon et poursuit sa trilogie après Mitsuba. Encore un petit bijou !

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Sous le charme de Lilian Dawes

Traduit de l’anglais par Cécile Arnaud New York, année 50. Gabriel, 17 ans, orphelin, issu d’une famille de la haute société new-yorkaise est le narrateur de ce roman. Il a été renvoyé de son école au moment où débute l’histoire et part s’installer chez son frère, Spencer, à Manhattan. Celui-ci s’est éloigné du confort bourgeois pour une vie bohême dédiée à l’écriture de son roman. Gabriel n’est pas très excité à l’idée de retourner au lycée et préfèrerait récupérer sa part d’héritage pour profiter d’une vie pleine d’insouciance. Dans ce petit monde, une jeune femme fait son apparition. Elle intrigue et fascine plus particulièrement Gabriel. La charmante Lilian Dawes rentre dans la vie des deux frères et la bouleverse de manière inattendue. Katherine Mosby signe un livre charmant à la fois roman initiatique et portrait désenchanté de la jeunesse dorée de cette époque.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Lait noir

Peut-on être mère et à fortiori une bonne mère tout en étant écrivain ? Voilà le point de départ de ce roman qui n’en n’est pas vraiment un. Elif Shafak parle de son expérience personnelle tout en évoquant des auteurs célèbres telles que Virginia Woolf, Simone de Beauvoir… Avec beaucoup d’humour, elle nous emmène dans son « harem intérieur » comme elle l’appelle, où plein de petites bonnes femmes veulent faire entendre leur voix (Miss Intelligence pratique, Miss Cynique, Miss Intello, Dame Derviche…). Mais même quand le choix est fait tout n’est pas si simple, surtout quand on est de confession musulmane et que les djinns , ou mauvais esprits, entrent en scène. Ce livre fait réfléchir. Bien des femmes peuvent se reconnaître dans les tours et les détours de celles décrites par Elif Shakaf.