Librairie Fontaine H.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Et que le vaste monde poursuive sa course folle

Colum McCann se sert d’un événement réel comme fil conducteur à son histoire. En août 1974, un funambule a traversé l’espace entre les deux tours du World Trade Center. A partir de cet exploit insensé, il nous raconte plusieurs histoires, des destins émouvants qui se croisent au cours de cette même journée. On reste suspendu à ces portraits d’hommes et de femmes qui souffrent mais qui s’accrochent à la vie vaille que vaille.

21,10
Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

La montagne volante

La montagne volante est l’histoire d’une incroyable ascension par deux frères irlandais (il convient de le signaler car l’Irlande est très présente dans le livre). Fous de montagne, l’un et l’autre sont des grimpeurs chevronnés et décident de s’attaquer à un sommet jamais encore conquis. Il ne s’agit pas de n’importe quel sommet : celui qu’ils convoitent se trouve au Tibet à près de 7000 mètres d’altitude, pointe enneigée d’une montagne quasi mythique dont l’existence est à peine signalée sur les cartes. La longue marche d’approche dévoilera l’histoire de ces deux frères et la lente ascension du mont Phur-Ri dénouera fatalement les fils emmêlés de leur vie. Hymne magistral à la montagne et aux forces de la nature, La montagne volante est aussi un roman puissant sur les liens familiaux. L’écriture aux rythmes poétiques renforce un peu plus l’impression d’être incontestablement en présence d’un texte rare, intemporel, de ceux qui restent longtemps après qu’on les a lus.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

De loin on dirait une île

Eric Holder est un écrivain aujourd’hui qui a pris de la bouteille, a posé ses valises dans le Médoc. Attention, le bas Médoc celui qui est en haut sur la carte et non celui qui est en bas c'est-à-dire le haut Médoc. C’est bien le moins renversant de ce livre délicat suite de portraits, instantanés de vies saisies sur le vif, comme toujours chez Eric Holder, avec tendresse. L’humanité y est ici livrée dans son attachante banalité ; on la rencontre dans des « rades », de vrais bistrots où elle ne s’y « allounge » pas encore. La nature n’est jamais loin, on vit à la campagne et l’on plaint volontiers sincèrement ceux qui habitent dans les centres urbains. Eric Holder est d’une étrange espèce d’écrivain : à la fois conteur et comptoir de souvenirs ; il confirme sa discrète parenté avec Blondin. Mais qu’on ne s’y trompe pas, de près c’est bien du Holder.

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17 septembre 2012

Sur la plage de Chesil

Première nuit d’amour pour Florence et Edward, qui viennent de se marier. Vraie nuit de noce puisque l’un et l’autre sont restés chastes jusqu’à ce jour. Nous sommes en 1962 dans une auberge anglaise au bord de la mer. Un décor de charme pour un moment qui promet de l’être tout autant. Ian McEwan pénètre avec beaucoup d’acuité les pensées les plus intimes qui précédent et accompagnent Florence et Edward dans ce moment d’exception . Exceptionnelle en effet sera la nuit, unique même pour ces jeunes mariés.

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17 septembre 2012

Le petit livre de septembre

En attendant la gloire littéraire et parce qu’il faut bien vivre, Claude Esteve décroche en 1995 un petit boulot : un contrat emploi solidarité. Dans un collège du Tarn et Garonne : mission lui est confiée d’animer la bibliothèque tout en aidant un peu de-ci de-là à la surveillance des élèves. Voici donc le récit tout en finesse et en délicatesse de cette année passée dans le monde de l’école. Ce n’est pas ici le monde impitoyable que l’on décrit parfois mais plutôt un monde paradoxal du fait qu’il semble devenu si peu adapté aux principaux intéressés : les enseignants et les élèves. Claude Esteve pose un regard quelque peu sceptique sur les premiers et attendri sur les seconds. Au passage on retiendra surtout de ce petit livre de septembre son bel éloge de la lecture et des enfants. «Vous monsieur, lui dit un jour une enseignante, votre chance c’est que les élèves vous aiment». Ma chance écrit Claude Esteve «c’est d’être arrivé à les aimer ». Peut-être est-ce là le cœur du problème enseignant ?